L’utilisation de l’e-paiement est en train d’évoluer au Maroc. Mais, malgré la qualité des infrastructures digitales du pays, le changement des habitudes demeure un enjeu majeur, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 11 février.
En effet, sur les 20 millions de cartes bancaires en circulation, le nombre de transactions reste relativement faible. «En 2024, nous comptabilisons environ 216 millions de transactions, ce qui correspond à une moyenne de 10 transactions par carte et par an. L’usage reste donc à développer, notamment auprès d’une population déjà équipée, sans oublier le défi de l’inclusion financière pour ceux qui ne le sont pas encore», souligne Rachid Saihi, directeur général du CMI, cité par le quotidien.
Cela étant, les chiffres évoluent d’année en année. Le paiement électronique progresse en moyenne de 15% en valeur et de 20 à 25% en nombre de transactions. Le CMI doit doubler sa capacité environ tous les trois ans. Cette évolution est portée par plusieurs facteurs, notamment le rajeunissement de la population, l’intensification de la numérisation tant au niveau de l’administration que des entreprises, ainsi que la sophistication des circuits de distribution. «L’émergence de fintechs proposant des solutions innovantes joue également un rôle clé», explique Saihi.
L’objectif est de démocratiser l’acceptation des paiements digitaux en les rendant plus accessibles et moins coûteux. Le CMI mise également sur l’amélioration de l’expérience client, en enrichissant les fonctionnalités offertes pour encourager l’utilisation du paiement électronique.
«Ce développement n’a pas été entravé par les récentes contestations liées à la situation de monopole du CMI, pointée du doigt par la société NAPS dans une plainte déposée auprès du Conseil de la Concurrence», lit-on. Face à cette situation, le CMI s’est engagé à mettre en place des mesures pour améliorer la compétition sur le marché du paiement par carte. Dans ce cadre, sa plateforme technologique subira une transformation majeure. Dès le 1er mai, une plateforme multi-acquéreur sera mise en place. Pendant la période transitoire, le CMI continuera à servir ses clients actuels au moins jusqu’à la fin de l’année, avant de transférer les contrats aux banques actionnaires.
Il est essentiel que les commerçants ne subissent pas de dommages collatéraux suite à cette transition, souligne le quotidien. Dans ce contexte, le taux d’interchange a été réduit de 1,2% à 0,65%, une diminution répercutée sur les clients relevant des tranches supérieures. Depuis le 1er octobre dernier, tous les clients initialement soumis à un taux supérieur à 0,65% ont ainsi bénéficié d’une baisse.
Parallèlement, un vaste plan d’investissement est en cours pour enrichir les services offerts et stimuler davantage l’adoption du paiement digital au Maroc.
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