La réduction du poids du sous-emploi au Maroc est tributaire de l’adoption d’une nouvelle approche intégrée, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le journal, qui revient en effet sur les récentes recommandations formulées dans un nouveau Policy brief de la Direction des Etudes et des prévisions financières élaboré en partenariat avec l’Observatoire national pour le développement humain (ONDH), indique que cette nouvelle approche est primordiale et devrait être développée pour renforcer la croissance, encourager une plus grande création d’emplois de qualité ainsi que pour s’attaquer aux obstacles structurels sur le marché du travail.
On apprend que ce travail a pour objectif d’examiner dans quelles mesures les facteurs démographiques et économiques pourraient être à l’origine du sous-emploi lié au temps de travail et aux situations d’emplois inadéquats au Maroc. «A l’aide de l’Enquête Panel des Ménages (EPM) 2019 réalisée par l’ONDH, un modèle de régression logistique binomiale a été conçu pour analyser les principaux déterminants individuels du sous-emploi au Maroc et évaluer leurs effets sur la probabilité d’être sous-employé dans le marché du travail marocain», soulignent les deux institutions.
On note qu’en termes de recommandations, la DEPF et l’ONDH font remarquer que les développements technologiques, les changements dans les besoins en compétences et les mutations démographiques pourraient également influencer le sous-emploi. «Les décideurs publics devraient également se concentrer sur le développement de compétences et de programmes conformes aux évolutions du marché du travail et aux caractéristiques du travail», note Aujourd’hui Le Maroc.
«Être une femme augmente la probabilité d’être sous-employée de 4%. Ce résultat s’explique notamment par le recours des femmes au travail à temps partiel pour concilier vie professionnelle et familiale et par la position vulnérable des femmes en termes d’accès au marché du travail», indique le rapport. Force est de constater aussi que la probabilité d’être en sous-emploi décroît progressivement avec l’âge se situant ainsi à 27% pour les tranches d’âge de 30 à 44 ans, à 39% pour celles de 45 à 59 ans et à 71% pour les personnes âgées de 60 ans.
Aujourd’hui Le Maroc souligne aussi que les personnes ayant un diplôme ont moins de risques d’être sous-employées par rapport à celles sans diplôme. De même, l’étude démontre l’existence d’une corrélation positive entre le type de contrat et le sous-emploi, ainsi que l’impact du secteur professionnel dans le sous-emploi.