Un datacenter souverain, la solution aux cyberattaques

Revue de presseBien que coûteux, ce projet structurerait un marché en pleine croissance, et positionnerait le Royaume en tant que hub technologique en Afrique. Le datacenter, financé publiquement et géré par une entité spécialisée, offrirait une solution de colocation pour les entreprises, répondant ainsi aux enjeux de cybersécurité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 20/04/2025 à 19h07

C’est la recommandation phare des Rencontres du Risk Management 2025, tenues la semaine dernière à Casablanca, dont le quotidien L’Économiste rend compte dans son édition du lundi 21 avril.

Seule la création d’un datacenter national, à l’image de ceux développés aux États-Unis, est à même de prémunir le pays contre les cyberattaques.

Ce projet, bien qu’exigeant un investissement conséquent, viserait à structurer un marché marocain des datacenters en pleine croissance, écrit-on.

Celui-ci devrait enregistrer une progression annuelle moyenne de 6% jusqu’en 2026, pour atteindre 328 millions de dollars d’investissements, soit plus de 32 milliards de dirhams.

De l’avis d’experts, ayant soumis une proposition en ce sens aux autorités dès 2018, le Royaume dispose déjà d’atouts significatifs, tant au niveau juridique, que des incitations à l’investissement, en particulier dans le domaine des technologies numériques et durables.

Autant d’éléments qui pourraient positionner le Royaume comme un hub technologique de référence, en Afrique.

Le modèle proposé, indique L’Économiste, prévoit un financement public intégral de l’infrastructure (foncier, bâtiments, équipements, personnel), confiée ensuite à une entité publique spécialisée qui en assurera la gestion.

L’espace de stockage serait ainsi réparti: 25% pour les administrations et établissements publics, 25% pour les institutions financières, et 50% pour les entreprises privées, tous secteurs confondus.

Ce futur datacenter, opéré par des experts en cybersécurité, proposerait un modèle en colocation.

Les entreprises pourraient y louer de l’espace, des serveurs, et bénéficier de services de support et de sécurité.

Une solution qui permettrait aux utilisateurs de mieux se concentrer sur leur cœur de métier, tout en garantissant un haut niveau de protection des données.

Ce projet s’inscrit dans un contexte de croissance exponentielle des données.

À une échelle planétaire, 175 zettaoctets devraient être générés d’ici la fin de l’année.

Cette explosion des volumes accentue les besoins en capacités de traitement, de stockage et de disponibilité.

Selon l’Ausimètre 2024 de la cybersécurité, réalisé par l’AUSIM en collaboration avec PwC, 90% des entreprises marocaines identifient les risques cyber comme prioritaires, suivis des risques technologiques (87%) et environnementaux (40%).

Les menaces les plus fréquentes sont les rançongiciels (84%), les fuites de données (61%) et les compromissions de messagerie (48%).

Les impacts les plus redoutés sont la perte de données sensibles (clients, employés, transactions –84%), l’atteinte à la réputation (68%) et l’interruption de service (44%).

Par ailleurs, 33% des entreprises sondées déclarent avoir subi des pertes supérieures à 500.000 dirhams suite à des fuites de données, et 6% ont enregistré des pertes dépassant les 10 millions de dirhams.

Par Nabil Ouzzane
Le 20/04/2025 à 19h07

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