Un kilo se vend désormais à 87 dirhams: les raisons de l'augmentation du prix de la viande de dinde

Elevage de volaille.

Elevage de volaille. . Said Bouchrit / Le360

Le 03/10/2022 à 10h41

VidéoLe prix de la viande de dinde a atteint des sommets ces derniers jours. Cette hausse est principalement due aux tarifs élevés des aliments pour volaille sur le marché international. Ce qu'en dit Mustapha Mountassir, président de l'Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV).

Les consommateurs ont été de nouveau surpris par la hausse soudaine du prix de la viande de dinde, qui a atteint des niveaux records. Cette semaine, dans plusieurs villes du Royaume, un kilo de viande de dinde s'est vendu autour de 87 dirhams, au lieu des 45 dirhams habituels.

Selon Mustapha Mountassir, président de l'Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV), la volaille, dont la dinde, a été, elle aussi, touchée par la hausse des prix, à cause de l'augmentation des prix actuellement en cours dans les marchés des matières premières agricoles.

Selon cet interlocuteur, le prix élevé de l'aliment pour volaille, qui est passé de 2 à 5 dirhams le kilogramme, a beaucoup affecté les petits éleveurs, dont certains ont dû arrêter leur activité, ce qui a impacté la qualité de la production, la demande étant désormais supérieure à l'offre (avec une baisse pour celle-ci de l'ordre de 35%).

Le prix de la volaille (poulets, coquelets, dinde, voire autruche) continue donc son envolée, atteignant des niveaux record ces derniers mois.

Alors qu’une baisse était attendue pour la fin de l’été dernier, cette flambée des prix se poursuit, en l’absence de toute visibilité sur l’évolution du marché, ce qui fragilise davantage le pouvoir d’achat des consommateurs.

La pandémie a donc littéralement «cassé» le secteur et les prix avaient énormément baissé. Les aviculteurs ont perdu beaucoup d’argent. Il y a ceux qui ont dpû arrêter leur production parce qu’ils ont carrément fait faillite, et ceux qui l'ont réduite, selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc.

Le prix élevé des matières premières, dont le maïs et le soja, principales composantes de l'aliment pour volaille, représentent entre 80% et 85% de leur composition alimentaire, fait énormément grimper le prix de revient des producteurs.

Par Hafida Ouajmane et Said Bouchrit
Le 03/10/2022 à 10h41