«Mais pour y parvenir, un meilleur climat des affaires est un préalable. Il y va de notre capacité à créer de nouvelles industries porteuses d’une plus grande valeur ajoutée, à dynamiser les entreprises existantes, notamment les PME», a affirmé ce professeur de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociale (FSJES) de Rabat-Agdal.
Cette charte est la troisième du genre, après celles adoptées dans les années de 1960 et 1990. Selon cet expert, la charte des investissements est née dans le cadre de l’application du Nouveau modèle de développement (NMD).
Ses objectifs visent à accorder des mesures incitatives, administratives et sur le registre du foncier. «Aujourd’hui, les investissements publics représentent les 2/3 du total des investissements enregistrés au Maroc. La charte entend renverser la donne en faisant des investissements privés la règle et non l'exception», indique Redouane Amimi. Et d'ajouter que le projet de loi tend également à assurer «une répartition géographique et territoriale équitable et équilibrée des investissements à travers les régions».
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Pour l'expert, ces investissements devraient aussi cibler des projets industriels nouveaux, diversifiés et «stratégiques»: sécurité alimentaire, sécurité énergétique, défense, aviation, industrie médicale et pharmaceutique. Il s’agit de facto, d’après lui, d'«une solide restructuration du champ économique». Ceci, sans pour autant négliger les secteurs traditionnels tels que l’agriculture et le tourisme.
Pour cela, l’amélioration du climat des affaires est absolument nécessaire, juge l'universitaire. «Il faut donc assainir et réformer la justice car, a-t-il estimé, l’investisseur exige toujours des garanties en matière de justice et d’arbitrage et plus de souplesse et de rapidité dans le fonctionnement de l’administration.»
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Lors du dernier Conseil des ministres, Mohcine Jazouli, ministre chargé de l'Investissement, a présenté devant le roi Mohammed VI un exposé sur le projet de la loi-cadre formant Charte de l'investissement. Il avait indiqué que le projet a pour objectif d'améliorer l'impact de l'investissement, notamment en matière de création d'opportunités d’emploi permanent et de réduction des disparités entre les provinces et préfectures en termes d'attractivité des investissements.
Le texte vise aussi à orienter l'investissement vers des secteurs productifs à forte valeur ajoutée, à réaliser le développement durable, outre le renforcement de l'attractivité du Royaume à même d'en faire un pôle continental et international dans le domaine des investissements directs étrangers (IDE), l’amélioration du climat des affaires, la facilitation de l'opération d'investir et l’augmentation de la contribution de l'investissement privé national et étranger.
Le ministre a en outre affirmé que le gouvernement a adopté une série de mesures parallèles pour accélérer les chantiers relatifs à la simplification et la digitalisation des procédures, à la facilitation de l'accès au foncier, à l'amélioration de la gouvernance et au renforcement de l'implication des secteurs privé et bancaire dans le domaine de l'investissement.