La réalisation de la voie express entre Fès et Taounate est en bonne voie. Ce chantier, d’un coût de plus d’1,8 milliard de dirhams, financé par une convention de partenariat, implique le ministère de l’Équipement et de l’Eau à hauteur de 986 millions de dirhams (63%), le Conseil régional de Fès-Meknès (485 millions de dirhams), le Conseil provincial de Taounate (50 millions de dirhams) et l’Agence de développement des provinces du Nord avec 40 millions de dirhams. Cet investissement majeur vise à réaliser plusieurs axes routiers dans la région de Fès-Meknès pour améliorer les infrastructures routières et faciliter la mobilité.
Divisé en quatre tronçons, en raison des conditions géologiques et géographiques spécifiques de la région, le projet avance selon un calendrier précis. Le premier tronçon, qui relie Taounate à Ouled Daoud sur 16 km, est déjà réalisé à hauteur de 65%, pour un budget estimé à 260 millions de dirhams malgré plusieurs contraintes techniques et foncières. «Nous avons dû faire face à des défis liés au déplacement des réseaux d’eau potable, d’électricité et de fibre optique, ainsi qu’à l’expropriation de terrains», déclare Mohamed Mouhtadi, responsable du projet.
«Ce premier tronçon se divise en trois axes: l’axe Taounate-Aïn Aïcha, achevé à 90%, l’axe Aïn Aïcha-Ouled Daoud à 70%, et le troisième axe centré sur Aïn Aïcha, où les travaux ont atteint 10% après la réalisation de l’assainissement liquide des eaux usées par la Radeef», détaille-t-il.
Les travaux du deuxième tronçon, reliant Ouled Daoud à la route menant à Bouarouss sur 19 km, ont démarré en juillet dernier et affichent un taux d’avancement de 20%. Leur achèvement est prévu entre fin 2025 et début 2026. «La mise en service de ces deux premiers tronçons permettra d’améliorer sensiblement la circulation et de réduire le temps de trajet», ajoute-t-il.
Les travaux de construction de la première tranche de l’autoroute Fès-Taounate ont atteint 65% d’avancement. (Y.Jaoual/Le360). le360
Le troisième tronçon, qui s’étend sur 19 km entre Bouarouss et Aïn Kansara, verra son appel d’offres lancé en février 2025, avec une enveloppe de 330 millions de dirhams. Le quatrième et dernier tronçon, reliant Aïn Kansara à l’entrée de Fès sur 17 km, est encore en phase d’étude. Les travaux débuteront courant 2025.
Ce projet intègre la construction de plusieurs ouvrages d’art destinés à améliorer la sécurité et la fluidité du trafic. Parmi eux, un pont de 278 mètres sur l’oued Ouargha à l’entrée d’Aïn Aïcha, d’un coût de 103 millions de dirhams. «Nous avons également prévu six ponts sur l’oued Al Aânsar dans le cadre du deuxième tronçon, ainsi que d’autres ouvrages en étude sur les oueds Jemâa, Inaouen, El-Leben et Sebou», explique Abdennaceur El Mezrishi, chef de projet technique. Le budget alloué à ces infrastructures atteint 180 millions de dirhams.
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L’ensemble des travaux est réalisé sous la supervision d’ingénieurs, techniciens et experts marocains relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau. «Une surveillance rigoureuse est assurée pour garantir le respect des normes et la qualité des infrastructures», confirme El Mezrishi.
Ce projet structurant devrait, à terme, permettre un désenclavement efficace de la province de Taounate, réduire le nombre d’accidents et booster l’activité économique locale. Avec une mise en service progressive des tronçons d’ici 2026, la voie express Fès-Taounate s’annonce comme un levier majeur du développement régional.
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