Moulay Hafid Elalamy l’avait annoncé lors de sa rencontre avec le patronat. Le département de l’industrie dotera les investisseurs potentiels d’une banque de projets, assurant ainsi une égalité des chances pour toute personne désirant entreprendre dans le secteur industriel. «Nous avons choisi de mettre en place des process pour que tout le monde ait sa chance. C’est pourquoi j’ai voulu que la banque de projets préparée au niveau du ministère soit tenue confidentielle et ce, jusqu’à son lancement», apprend-on du ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique lors de son intervention au Conseil national de l’entreprise (CNE) organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). C’est ce que nous rappelle le quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 28 septembre.
24 heures après cette annonce, le process a été officiellement enclenché. Pas moins de 100 fiches de projets sont désormais mises en ligne sur le portail du ministère, offrant diverses opportunités d’investissement dans des secteurs stratégiques, en l’occurrence l’agroalimentaire, l’électrique et l'électronique, la mobilité et les transports, le textile, le cuir, les industries chimiques et parachimiques, les matériaux de construction, la plasturgie et les industries mécaniques et métallurgiques. L’idée étant de donner une vision globale des principales opportunités d’accélération du marché intérieur. Ces fiches présentent, selon la tutelle, des perspectives générales basées sur des données publiques et des entretiens avec des experts et des industriels de chaque filière.
Le lancement de cette banque de projets s’inscrit dans le cadre des actions étatiques prévues dans le cadre du plan de relance pour encourager la substitution aux importations et créer de l’emploi, l’objectif étant de renforcer la transparence dans le choix des promoteurs avec des appels à projets ouverts et des règles claires. Le deuxième acte du Plan d’accélération industrielle défini pour le cap 2021-2023 identifie un potentiel de substitution de 34 milliards de dirhams portés essentiellement par 8 filières, en l’occurrence le textile (10,6 MMDH), les transports (5,1 MMDH), les industries mécaniques et métallurgiques (5 MMDH), la plasturgie (3,3 MMDH), l’électrique-électronique (2,1 MMDH), l’agroalimentaire (2 MM DH), la parachimie (2 MMDH) et le cuir (1,1 MMDH).