L’évolution de la situation économique reste toujours aussi incertaine. Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que la prudence est de mise au sein de Bank Al-Maghrib, même si les mesures de relance sont mises en place. Le journal insiste sur le fait que «les hypothèses sur lesquelles elle a construit ses projections pourraient être actualisées au fur et à mesure de l’évolution de l’activité». En attendant, comme le relève le quotidien, la pandémie de Covid-19 et la sécheresse vont, d'après le top management de la Banque centrale, creuser la croissance à -5,2% du PIB en 2020, même si les dégâts sont, pour le moment, «limités au regard de la récession qui touche les économies des pays développés».
Ceci dit, la croissance devrait rebondir dès 2021 à 4,2%. «Pour la même année, la valeur ajoutée agricole devrait croître de 12,4% pour une récolte céréalière de 75 millions de quintaux. Bénéficiant des mesures de relance, le PIB non agricole devrait marquer une hausse de 3,1%» dans le meilleur des cas, prévoit le journal. Le cas échéant (une reprise plus lente ou persistance de la faiblesse de la demande étrangère et des perturbations des chaînes d’approvisionnement), «la décroissance pourrait être plus profonde».
En attendant, la Banque centrale table, précise L’Economiste, sur un déficit du compte courant à 10,3% du PIB en 2020, avant une retombée à 5,8% en 2021. Dans ce sillage, l’export décrocherait de 15,8% en 2020 et la quasi -totalité des secteurs seraient concernés, avant une reprise dès 2021. Même chose pour les importations qui diminueraient de 10,7%. «Les recettes du tourisme vont s’effondrer de 60% et les transferts des MRE de 25%. Les IDE seraient en retrait à 1,5% du PIB en 2020, avant de retrouver la tendance de 3,2% du PIB en 2021».