Une étude de l’OCDE attribue des progrès économiques et sociaux au Maroc, mais appelle à davantage d’efforts

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Mathias Cormann, lors de la présentation de la 1ère étude économique de l’OCDE sur le Maroc, le 11 septembre 2024. (Y.Mannan/Le360)

Le 11/09/2024 à 19h57

VidéoUne étude commandée par le Maroc à l’Organisation de coopération et de développement économiques relève des progrès significatifs de l’économie sociale du Royaume. Toutefois, l’OCDE souligne la nécessité de redoubler d’efforts pour améliorer l’emploi des jeunes et des femmes, qui ne représentent que 19% de ce secteur.

Une cérémonie de clôture du «Programme pays Maroc phase II et lancement de l’étude économique de l’OCDE sur le Maroc» a été organisée, ce mercredi 11 septembre 2024 à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et du secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.

Plusieurs experts des secteurs public et privé ont assisté à la présentation des principales conclusions de l’étude économique. Mathias Cormann a reconnu les progrès réalisés par l’économie marocaine, en appelant à la création de «davantage d’emplois des jeunes et des femmes».

L’étude a préconisé une réforme de l’éducation, la lutte contre la corruption et le développement des investissements dans une répartition juste. Mathias Cormann a noté que le déficit budgétaire «est en train de se réduire avec le ratio de la dette à 70%».

L’étude demande également au Maroc de mener à bien la «décentralisation». Avant que Nadia Fettah Alaoui ne prenne la parole, le chef de l’exécutif, Aziz Akhannouch, a mis en relief «la riche et longue coopération du Maroc avec l’OCDE».

Le processus de rapprochement entre le Maroc et l’OCDE s’est accéléré quand le Maroc a été «parmi les quatre premiers pays au monde à signer un protocole d’accord pour un programme pays avec l’OCDE». En effet, a-t-il dit, «soucieux d’adopter les meilleures pratiques internationales et avec la volonté de construire une économie ouverte et transparente, le Maroc a adhéré à une trentaine d’instruments juridiques de l’OCDE».

Le chef du gouvernement s’est arrêté sur les grandes réalisations en matière de la Constitution, de la démocratie et des infrastructures. «Globalement, le Maroc est devenu un des leaders mondiaux du développement durable», a affirmé Aziz Akhannouch.

Quant à la ministre de l’Économie, elle a abondé dans le même sens, indiquant que le Maroc a fait des bons en avant malgré divers chocs, comme la sécheresse, la pandémie et l’inflation à l’international. «Ce sont des chemins de défis que le Maroc sous les orientations du roi Mohammed VI est en train de relever», a-t-elle dit. L’étude reconnait des avancées notamment au niveau de l’emploi. «Le gouvernement est en train de préparer une feuille de route pour les années à venir, afin de promouvoir l’emploi des jeunes dans le rural», a ajouté la ministre. Elle a appelé à la mobilisation pour faire réussir le grand chantier de la couverture sociale.

Avant la clôture de la séance, le chef du gouvernement et le secrétaire général de l’OCDE ont signé une convention de coopération complémentaire.

L’Organisation de coopération et de développement économiques est une organisation internationale basée à Paris, dont la mission est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde.

L’OCDE offre aux gouvernements un forum où ils peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. L’organisation compte aujourd’hui 36 États membres, pour la plupart des pays développés.

Le Maroc a noué un partenariat stratégique avec l’OCDE, couronné par la signature en juin 2015 d’un Programme-pays, visant à soutenir son processus de réformes, à favoriser son appropriation des bonnes pratiques (normes, standards…) et à faire avancer son statut dans les différents instruments de l’OCDE (Comités, Groupes de travail, Conventions).

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 11/09/2024 à 19h57