Faut-il craindre un point de non-retour pour la tendance à la hausse de l’inflation au Maroc. La question se pose à la lecture des dernières estimations du Haut-commissariat au Plan (HCP), repris par le quotidien L’Economiste. L’inflation a atteint un niveau record à fin août et marque une hausse de 8% sur une année. En cause, la flambée des prix des produits alimentaires et du transport.
«Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8% au cours du mois d’août 2022 conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 14,1% et de celui des produits non alimentaires de 4%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une hausse de 0,1% pour la santé à 12,8% pour le transport», indique le HCP.
Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d’août 2022 une hausse de 0,3% par rapport au mois de juillet 2022 et de 6,6% par rapport au mois d’août 2021.
Plus en détail, les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2022 concernent principalement les fruits avec 9,6%, les poissons et fruits de mer avec 2,2%, le lait, fromage et œufs avec 1,4%, les légumes, le café, le thé et le cacao avec 1,1%, les viandes avec 1%, les huiles et graisses avec 0,5% et les sucres, confitures, miels, chocolats et confiseries avec 0,4%. Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des carburants avec 10,1%, fait savoir la même source.
Le HCP fait aussi savoir que les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Beni-Mellal avec 1,3%, à Al-hoceima avec 1,1%, à Agadir et Safi avec 0,9%, à Oujda et Tétouan avec 0,8%, à Tanger et Laâyoune avec 0,6%, à Guelmim avec 0,5%, à Meknès avec 0,4%, à Fès avec 0,3% et à Casablanca avec 0,2%. En revanche, des baisses ont été enregistrées à Settat avec 0,6%, à Rabat et à Errachidia avec 0,4% et à Marrakech avec 0,2%.