C’est le deuxième incident du genre en moins de deux ans, souligne l’ONG espagnole dans un communiqué. «La mairie de Tarifa, la direction du Parc naturel du Détroit, la délégation territoriale de l'environnement et la capitainerie maritime ont essayé de dissimuler l’incident», note l’association. Celle-ci a dû attendre près de six mois avant de recevoir la réponse des autorités qui ont fini par reconnaître les faits.
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Ainsi, on apprend que la zone de rupture du câble se situe à 9,2 km des côtes marocaines et à environ 480 mètres de profondeur, ce qui, selon les officiels, serait dû à des causes externes. Mais ce qui inquiète le plus les activistes écolo de la péninsule ibérique, c’est surtout la quantité de liquides de refroidissement déversée dans la réserve de biosphère (pas moins de 29. 000 litres). Ce fluide frigorigène, poursuit la même source, est toxique en cas d'ingestion et s'avère même nocif lors du contact avec la peau.
«Compte tenu des ruptures répétées de ce câble, nous nous interrogeons sur la sécurité et la signalisation de celui-ci pour la sécurité maritime du Détroit», ajoute ledit communiqué. L’ONG espagnole ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Elle affirme avoir l'intention de solliciter l'Unesco, soit l’organe en charge du Programme onusien sur l'homme et la biosphère, pour mener une enquête auprès des deux entreprises co-gestionnaires dudit câble, à savoir Red Eléctrica de España (REE) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).