Une stratégie pour le développement et l’organisation du secteur du cannabis légal est en chemin au Maroc. C’est ainsi que l’ANRAC (Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis) s’attelle actuellement à la réalisation d’un plan stratégique de développement de la filière du cannabis licite à moyen et long terme, indique le magazine Challenge.
«Ce plan, qui couvre une période de 10 ans, concerne les régions de Rabat, Chefchaouen, Al Hoceima et Taounate», lit-on. L’ambition du Maroc est de faire du secteur du cannabis licite un véritable pôle de développement socio-économique basé sur la compétitivité et le développement durable. «Or, la transversalité de la filière ainsi que la multiplicité des intervenants nécessitent la mise en place d’une vision nationale concertée, devant bénéficier de la forte adhésion et de la mobilisation totale de tous les acteurs, aussi bien institutionnels qu’économiques», indique l’ANRAC.
Cette analyse servira à positionner stratégiquement le Maroc sur les segments autorisés (cosmétique, compléments alimentaires, construction, textile et autres usages possibles dans le cadre de la loi 13-21 relative aux usages licites du cannabis).
«Un plan de communication accompagnera également le déploiement du plan stratégique, ciblant toutes les parties prenantes, des agriculteurs aux investisseurs, pour assurer une large adhésion et une compréhension des enjeux et des opportunités qu’offre la filière», lit-on encore.
L’ANRAC est chargée d’exécuter la stratégie de l’État en matière de réglementation et de développement des activités relatives au cannabis, liées aux usages médical, pharmaceutique et industriel. Elle a aussi pour mission d’octroyer, de renouveler et de retirer les autorisations ainsi que de contrôler les parcelles cultivées, les unités de fabrication et de transformation du cannabis.
«Cette agence contribue également au développement des cultures alternatives et des activités non agricoles au profit de la population des provinces concernées, en vue de mettre fin aux cultures illicites de cannabis», rappelle Challenge.