Il est indéniable que l’organisation des agriculteurs en coopératives permet de booster les ventes de leurs produits et de multiplier leurs revenus. Les marchés solidaires l’ont bel et bien démontré avec les produits de terroir, notamment l’huile d’olive et le miel. Et L’expansion de cette expérience aux autres activités agricoles bénéficiera aussi bien aux petits agriculteurs qu’aux consommateurs: les premiers augmenteront leurs revenus, tandis que les seconds pourront accéder aux produits alimentaires à un meilleur prix.
Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco explique ainsi que cette expérience permettra l’élimination définitive de la chaîne des intermédiaires qui, ajoute-t-il, font grimper les prix sans que cela se répercute sur les revenus des agriculteurs. C’est dans ce sens que les deux départements de tutelle, en l’occurrence le ministère de l’Agriculture et le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, ont lancé un Programme national de constitution de coopératives nouvelle génération.
Leurs ministres respectifs, Aziz Akhannouch et Nadia Fettah Alaoui, ont d’ailleurs signé à Rabat, le 15 mars dernier, une convention portant sur la mise en place et l’exécution de ce programme national. Son objectif? "Accélérer la création et le développement de coopératives agricoles nouvelle génération pour accompagner l’implémentation de la stratégie Génération Green 2020-2030", rapporte l’hebdomadaire.
La Vie Éco rappelle que le ministère de l’Agriculture avait déjà œuvré, dans le cadre du Plan Maroc Vert, à fournir les capacités matérielles et d’encadrement aux organisations professionnelles, aux associations, aux coopératives et aux groupements d’intérêts. Lors de la signature de la convention, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a précisé que "10.000 coopératives avaient été créées pour la période 2015-2020, dépassant l’objectif initial, pour atteindre un cumul de 25.700 coopératives à nos jours".
Ce partenariat ambitionne de faire de la coopérative agricole une entreprise "capable de faire face à la concurrence et aux défis du marché". Pour ce faire, une autre convention a été signée entre l’ONCA et l’OCDO pour la mise en place et l’exécution du programme national, à travers la mobilisation d’environ 1.100 conseillers agricoles publics et privés à l’horizon 2030.