«Antidumping: Les céramistes remportent une première manche». Ainsi titre L’Economiste, dans sa livraison du 26 octobre, l'article relayant le visa accordé par le ministère délégué au Commerce extérieur pour l’instruction d’une enquête antidumping. Le quotidien revient sur les origines de cette procédure que les céramistes cherchent à lancer depuis quatre ans déjà et rappelle qu’elle devrait prendre du temps. «En principe, les investigations durent un an à compter du jour où elles sont lancées, voire exceptionnellement 18 mois», lit-on dans L’Economiste. Le rôle des enquêteurs sera de vérifier l’allégation de dumping, de dommage et de liens de causalité.
Mais bien au-delà de cette enquête pour protéger l’industrie des importations en provenance d’Espagne ou de Chine, les céramistes cherchent surtout des mesures à même d’améliorer leur compétitivité. Selon Les Eco, qui traite aussi du sujet dans son édition du lundi 26 octobre, «l’industrie prépare une nouvelle offensive». L’Association des professionnels des industries céramiques (APIC) plaide pour une préférence nationale. Autrement dit, une obligation de préférence pour les produits marocains auprès des promoteurs immobiliers. L’APIC souligne aussi la nécessité d’une nouvelle politique énergétique qui permettrait la réduction des coûts pour cette industrie.
Les deux quotidiens ne manquent pas de rappeler les chiffres clés du secteur. L’industrie marocaine se place dans le top 20 des producteurs mondiaux avec une capacité de production annuelle de 100 millions m2. La céramique emploie quelque 5000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de quelque 3,5 milliards de dirhams. Mais, selon l’APIC, depuis 2007, trois entreprises ont été fermées et trois autres sont actuellement à l’arrêt.
