Interpellé sur les prix du carburant, le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a révélé hier, lundi 7 mai, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, que le gouvernement étudie, depuis plus de six mois, une nouvelle formule de fixation des prix des produits pétroliers.
Le gouvernement est, semble-t-il, séduit par le modèle belge. «Nous sommes prêts à venir exposer la formule belge à la Commission des finances et du développement économique. Il s’agit d’un modèle dans lequel la concurrence se joue en dessous d’un prix maximal. Nous devons trouver une solution adaptée et surtout éviter de revenir au système de compensation», a affirmé Lahcen Daoudi.
Le modèle belge auquel le ministre a fait référence repose sur des prix maxima des produits pétroliers calculés par le département Énergie du «Service public fédéral Economie», selon un contrat-programme.
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Tous les produits pétroliers sont concernés par cette formule (essence, diesel, GPL, gasoil de chauffage, gasoil de chauffage extra, pétrole lampant, butane, propane, fuel lourd). Le prix maximum prend en compte plusieurs éléments, dont le prix du produit ex-raffinerie (appelé aussi le coût du produit pétrolier, lié aux cotations internationales), les taxes, etc.
Le modèle belge se distingue également par la fixation d’une marge brute maximale de distribution, destinée à couvrir tous les frais de distribution des produits, des raffineries jusqu’aux consommateurs finaux. Ces frais prennent en compte le transport à partir de la raffinerie jusqu'au dépôt de stockage, le stockage, le transport jusqu’aux stations-service; la distribution dans les stations-service, la distribution du gasoil de chauffage aux clients et, enfin, les frais de marketing et de promotion.
Un contrat-programme fixe une marge brute maximale de distribution par produit et en valeur absolue (eurocentime par litre), qui ne varie pas en fonction des changements de cotations internationales. Cette marge de distribution est indexée le 1er avril et le 1er octobre de chaque année selon une formule définie par le gouvernement belge.