Vidéo. Abdellatif Jouahri: «le secteur privé ne doit plus être un mur des lamentations»

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'une séance d'écoute à la Chambre des représentants, mardi 24 novembre 2020. 

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'une séance d'écoute à la Chambre des représentants, mardi 24 novembre 2020.  . DR

Lors de son intervention à la commission des finances relevant de la chambre des représentants, le gouverneur de la Banque centrale a taclé les représentants du secteur privé.

Le 24/11/2020 à 17h16

Devant les membres de la commission des finances de la première Chambre, le wali de Bank Al-Maghrib, avec le franc-parler qui le caractérise, a lancé une pique au patronat marocain (à partir de 1 heure et 44 minutes sur la vidéo ci-dessous).

Selon Abdellatif Jouahri, le secteur privé marocain ne doit pas être «un mur des lamentations». Une expression qui fait référence à la propension de certains chefs d'entreprise à se plaindre de manière excessive des difficultés qu’ils traversent et à réclamer des aides, notamment sur le plan fiscal, au gouvernement. «Le secteur privé doit se réveiller», a expliqué le Wali.

Face aux élus de la nation, le gouverneur a insisté sur la nécessité de «tirer les leçons» de cette crise sans précédent, pour «améliorer notre système de santé, réduire les fragilités économiques de la population, intégrer l’informel, régler le problème de la faiblesse du tissu productif et la prédominance du cash dans l’activité économique».

Pour renforcer la résilience du Maroc face aux crises, «nous devons sortir de la logique de sapeur-pompier. Nous devons revoir notre structure économique et sociale pour donner de l’immunité à notre économie et à notre société», a-t-il affirmé.

Le wali a appelé toutes les parties prenantes, gouvernement, parlement, entreprises publiques, secteur privé, etc., à redoubler d’efforts pour «rétablir la confiance, le lien social, et le vivre-ensemble». Si ces conditions sont réunies, «nous serons parmi les pays émergents», a-t-il conclu.

Par Amine El Kadiri
Le 24/11/2020 à 17h16

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.......«nous devons sortir de la logique de sapeur-pompier. Nous devons revoir notre structure économique et sociale pour donner de l’immunité à notre économie et à notre société». Contrairement au commentaire de M. Driss, le Gouverneur de la Bank Al-Maghrib a voulu dire qu'il est difficile de faire admettre à la société marocaine, notamment à ses franges les plus fragilisées, que l'on privatise les profits et mutualise les pertes. Si telle est la règle, nous n'avons qu'à nous improviser tous entrepreneurs. Seulement n'est pas entrepreneur qui veut. A ce titre, pourquoi ne pas admettre que nous avons une crise en matière de vrai entreprenariat. Ceux qui anticipent, créent et inventent, ceux qui ont le sens de la prospection et le goût du risque. Le court terme est leur seule devise.

pour redresser les petite entreprises il suffit de les coacher pour assurer la rentabilité en baissant les charges & les coûts (banque assurance impôt crédit) si seulement il jouait pleinement son rôle (vérification contrôle concurrence respect) de gendarme dans son giron; les choses seraient bien meilleur pour tous. mais...

''le secteur privé marocain ne doit pas être «un mur des lamentations»! '' Un gouverneur de la banque centrale ne devrait pas dire ça. C'est humiliant pour les opérateurs privés,d'autant plus que les aides accordées aux entreprises le sont par les finances publiques et non par la banque centrale.Pour contribuer à la relance économique,Bank Al-Maghrib devrait normalement réduire son taux directeur aux alentours de 0%. Pourquoi le taux directeur de BAM est trente fois supérieur à celui de la BCE?.Mais,ce monsieur a toujours fait dans le sensationnel.Au dessus de ses 500 000 DH/mois (comme argent de poche),il ne peut que considérer un pauvre patron de PME comme un pleurnichard au pied du mur des lamentation! C'est triste!

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