Placé sous le thème «Quel rôle pour la finance participative dans le développement économique», l’événement organisé par la filiale participative du Groupe Banque Populaire a été l’occasion de dresser un bilan de l’activité participative, huit mois après son lancement au Maroc.
Les chiffres communiqués lors du Forum de Bank Al Yousr font état d’une centaine d’agences bancaires ouvertes par cinq banques et trois fenêtres participatives, 60.000 comptes bancaires, un total dépôts de près de 2 milliards de dirhams, un total crédits de 6 milliards de dirhams (dont plus de 91% destinés à l’acquisition de l’immobilier) et un total bilan de 8,8 milliards de dirhams.
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De l’avis de l’ensemble des participants au Forum d’Al Yousr, ce bilan numérique reste encourageant malgré les nombreux défis qui ont pesé sur la phase de démarrage de cette activité, notamment en matière de ressources humaines, de préparation du dispositif réglementaire, d’adaptation des systèmes d’information, etc.
«Le lancement de l’activité participative a obéi à une approche progressive et participative. Il est encore tôt pour prétendre avoir le recul suffisant pour parler d’un bilan et d’une première évaluation», souligne Hadi Chaibainou, DG du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).
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L’un des défis majeurs auxquels fait face l’activité de la banque participative relève du domaine de la formation et de la qualité des ressources humaines.
Malgré les efforts entrepris par les entités universitaires, il reste encore du travail à faire pour ajuster l’offre à la demande. Il se trouve que les banques participatives sont déjà saturées en ressources hautement qualifiées (top management), relève un participant. «Nous sommes semi-satisfaits des formations existantes», reconnaît Mouna Lebnioury, DG de Bank Al Yousr.
Le numéro un de la filiale participative du Groupe Banque Populaire appelle à enrichir les dispositifs de formation en pensant à de nouveaux modules axés sur la dynamique commerciale pour mieux être à l’écoute de la clientèle.