Pour Hassan Boubrik, la réforme paramétrique du régime de retraite CNSS est nécessaire. «D’après nos études, le régime va enregistrer un déficit technique à partir de 2025. À partir de 2037-2038, les réserves seront épuisées», a souligné le patron de la CNSS lors de son passage à l'émission Grand Format-Le360.
Et d’ajouter: «Pour garantir la pérennité du régime, nous avons besoin de mettre en place une réforme paramétrique en activant les trois leviers classiques: l’âge de départ à la retraite, le mode de calcul de la pension et le taux de cotisation).
Faut-il s’attendre à une hausse des cotisations au régime de retraite de base des salariés du secteur privé? Le patron de la CNSS affirme qu’il ne s’agit pas d’alourdir les charges des entreprises ou de grever le pouvoir d’achat des salariés. «Je pense qu’il faut mettre en place une réforme qui est nécessaire, dans la concertation, d’abord dans l’intérêt des salariés eux-mêmes pour garantir leurs droits», soutient Boubrik.
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Par ailleurs, concernant l’augmentation de la pension CNSS de 5% avec un minimum de 100 dirham (objet d’une résolution adoptée par le conseil d’administration du 17 juillet 2019), Hassan Boubrik souligne que les discussions restent ouvertes au sujet de cette «revendication légitime».
Sur le plan légal, il y a lieu de signaler que toute revalorisation des pensions doit faire l’objet d’un décret. Sur le plan financier, une revalorisation de la pension CNSS de 5% aura un impact de plus de 800 millions de dirhams par an, selon les estimations du ministère de l’Economie et des Finances.