C’est l'un des fleurons économiques de la ville du Détroit qui reprend vie, après trois mois d’arrêt (ou presque), dictés par le coronavirus. Regroupant de nombreuses unités industrielles ayant opté pour Tanger comme plateforme de production et d’exportation, la zone de Gzenaya faisait peine à voir du temps du confinement strict. Les activités économiques ayant pleinement repris au niveau de tout le Royaume, cette zone franche se remet également au travail.
Un exemple de cette dynamique retrouvée, c'est celui de l’usine du géant japonais Yazaki, spécialisé dans le câblage, et qui emploie plus de 4.000 salariés, dont seulement 20% ont néanmoins repris leurs fonctions.
Le360 s’y est rendu mercredi 10 juin et a assisté de près à cette relance, qui se déroule cependant sous le signe de la prudence et du strict respect des mesures sanitaires.
Guides et stickers de sensibilisation à l’extérieur comme l’intérieur de cette unité, respect des règles de distanciation sociale à bord des véhicules de transport du personnel comme dans les locaux de cette structure, tapis désinfectants et solutions hydroalcooliques mis à disposition, désinfection hebdomadaire de l’ensemble des locaux et des bus de transport… Tout un dispositif a été adopté pour garantir un maximum de sécurité aux collaborateurs de cette entreprise.
«Toutes les règles sanitaires sont strictement appliquées, et ce, dès l’entrée de l’usine où notre température est prélevée», témoigne cette ouvrière. «Les véhicules de transport sont utilisée à 50% seulement de leurs capacités et nous sommes tenus de n’occuper qu’une place de libre sur deux. Chaque bus arrivant sur les lieux doit impérativement attendre que celui qui l’a précédé soit entièrement libéré pour faire descendre les personnes qui l’occupent», précise une autre salariée.
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Directrice Santé, hygiène, sécurité et qualité, Mounia Hajji explique que l’arrêt complet de l’usine a duré un mois et demi avant une reprise progressive de son activité. «Parmi les mesures que nous avons également adoptées, le lancement de numéros de téléphone permettant un contact 24/24 et 7/7 entre nos collaborateurs et notre staff paramédical et l’équipement de tous nos collaborateurs en masques de protection ainsi que l’organisation de cycles de sensibilisation», indique-t-elle.
Yazaki n’est pas la seule entité à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique puisque toutes les unités industrielles de Tanger et du pays se doivent de respecter ces normes, afin d’éviter l’apparition de nouveaux foyers épidémiques. Les autorités y veillent de très près.