Interrogée sur la dynamique des échanges commerciaux entre les deux pays, Hélène Le Gal a indiqué que la situation «s’est totalement inversée» en l’espace une dizaine d’années. «Nous sommes passés d’un excédent commercial français à un excédent commercial marocain, car le Maroc exporte beaucoup plus vers la France qu’il n’importe. Le Maroc exporte notamment des automobiles, et c’est la grosse différence», a affirmé la diplomate.
En effet, rappelle l’ambassadrice, les usines marocaines de Peugeot (à Kénitra) et de Renault (à Tanger et Casablanca), exportent une grande partie de leur production au Maroc vers l’Europe, et en particulier vers la France. Ces exportations ont même tendance à se raffermir depuis le début de l’année 2021, avec la reprise des achats de voitures neuves sur le marché automobile français. «Les français recommencent à acheter des automobiles, dont une bonne partie provient du Maroc. C’est cela qui explique le déficit commercial français vis-à-vis du Maroc.
«Ce déficit se creuse d’années en années, et il va donc falloir que nous soyons plus offensif pour pouvoir le combler», a-t-elle ajouté.
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La France est le deuxième partenaire économique du Maroc. De 2012 à 2019, les importations françaises en provenance du Maroc ont augmenté de 70,5 % tandis que les exportations vers le Royaume n’ont progressé que de 18,3 %. Dans ces conditions, le solde bilatéral est passé d’un excédent de 753 millions d’euros à un déficit de 816 millions d’euros, selon les données de la Direction générale du Trésor.
Selon la même source, au terme de l’année 2019, le solde commerciale de la France avec le Maroc concernant la rubrique «Matériels de transports» est déficitaire de plus d’un milliard d’euros. Sur les 10 premiers mois de l’année 2020, le déficit commercial de la France avec le Maroc a augmenté de 9,4 % à 656 millions d’euros.