Intervenant lors de la présentation du Livre blanc de la CGEM, le président du patronat, Chakib Alj, a souligné que les actions proposées par la CGEM sont en parfaite adéquation avec le programme du nouvel Exécutif.
"La réussite de leur opérationnalisation requiert donc un partenariat public-privé fort et nous sommes confiants dans le fait que l’équipe gouvernementale saura donner une nouvelle impulsion à ce partenariat afin qu’il soit plus efficace et orienté vers les résultats", a-t-il déclaré.
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De son côté, Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, a indiqué que le patronat souhaite travailler main dans la main avec l’ensemble des parties prenantes concernées pour gagner le pari d’une croissance économique soutenue, responsable et durable.
Il a ainsi énuméré les dix priorités fixées par le patronat pour poser les bases nécessaires d'une dynamique de relance économique saine et pérenne.
Il s’agit tout d'abord de mettre en place des mécanismes d’accompagnement intégrés, dédiés aux TPME. Il faudra aussi mettre en place une solution de distribution de quasi-fonds propres, pour réduire la sous-capitalisation des entreprises marocaines de manière ciblée et changer les codes de la commande publique dans les deux ans, de manière à stimuler la demande et promouvoir le "Made in Morocco".
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Il est également question de tester une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnelles, accélérer la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l’industrie et consolider le secteur de la logistique pour plus de compétitivité et encourager la productivité des ressources foncières industrielles.
Parmi les autres mesures proposées: changer les paradigmes de la fiscalité pour relancer la demande nationale et rendre le secteur formel plus attractif, mettre à jour le Code du travail pour qu'il soit en adéquation avec les évolutions de la société et de l’économie et encourager l’innovation, faciliter l’accès à la R&D et promouvoir la transformation digitale.
De son côté, Neïla Tazi, présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, a souligné que le Maroc regorge de potentiel pour le développement d’un secteur des industries culturelles et créatives dynamique et générateur d’emplois.
Il est donc important d’élaborer une stratégie nationale relative à la culture et à la création, les mettant au cœur du projet marocain de société et de développement et de les intégrer dans les différentes politiques publiques. Il faudra aussi encourager l’investissement et l’initiative entrepreneuriale en améliorant le cadre dans lequel opèrent les entreprises culturelles et les acteurs des différentes filières en général.
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Pour ce qui est du volet fiscal, Hakim Marrakchi, vice-président de la CGEM et président de la commission fiscalité et douane, a souligné que le patronat appelle de ses vœux une réforme fiscale capitalisant sur les travaux des dernières assises de la fiscalité tenues en 2019.
Plusieurs enjeux sont inscrits sur la liste des priorités devant conduire à moderniser et améliorer le cadre général de la relation avec les contribuables en simplifiant particulièrement la fiscalité de la TPME tout en comblant le vide fiscal autour de l’économie verte et de l’économie sociale.
Un autre enjeu est celui de la faible attractivité de la fiscalité marocaine au regard des investisseurs étrangers en raison des faibles incitations fiscales et enfin une confiance limitée entre les contribuables et l’administration ce qui décourage fortement l’acte d’entreprendre.
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Quant à Ghita Lahlou Yaacoubi, présidente de la commission capital humain de la CGEM, elle a noté que le développement du capital humain, abondamment évoqué par le NMD, constitue l’une des clés de la réussite du Maroc. Il est donc important d’expérimenter maintenant de nouvelles approches pour révolutionner la formation des compétences et ressources humaines.
Ghita Lahlou a plaidé pour la simplification et la digitalisation des mécanismes des contrats spéciaux de formation dont la complexité ne permet qu’à 1% des entreprises d’en bénéficier et la mise en place une gouvernance participative et cohérente définissant clairement les rôles et les responsabilités des parties prenantes.
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Mohammed Bachiri, vice-président de la CGEM, a, de son côté, expliqué que faire du "Made in Morocco" est un gage de qualité et de compétitivité de rang mondial, qui permet d'accélérer son intégration dans les chaînes de valeur mondiales et régionales.
Il faut donc lier les programmes de financement et de subvention de l’Etat à un niveau d’intégration locale, développer le niveau d’intégration locale et accélérer notre politique d’import-substitution et mettre en place une politique de valorisation et de rayonnement du "Made in Morocco".
Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM, a, pour sa part, souligné l’importance de la flexibilité du travail qui a été imposée par la dynamique actuelle de l’économie mondiale. Il a ainsi plaidé pour l’élargissement de la durée des missions d’intérim de 3 à 6 mois avec une possibilité de renouvellement de 2 fois, au lieu d’une seule fois, et la simplification de la complexité de la procédure de licenciement sur le plan des délais et étapes.
Il a également mis en avant la nécessité de la réglementation du recours au télétravail, et ce, en facilitant le recours à l’annualisation du temps de travail en levant les conditions de consultation des partenaires sociaux et d’établissement du planning prévisionnel.
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Said El Hadi, président de la commission "Nouvelle économie climat" à la CGEM a, pour sa part, indiqué qu’il faut adopter plusieurs mesures, telles que l’accélération du développement des énergies renouvelables en adoptant comme principal indicateur leur part dans le mix de consommation électrique (et non de capacité de production).
Il a également relevé qu’il faut accélérer le développement de la mobilité électrique et, dans un second temps, procéder au basculement progressif de la cuisson au gaz notamment vers l’électricité, tout en mentionnant qu’il faut maximiser la valeur ajoutée locale en phase d’investissement (plus de 70%).