Intervenant via zoom lors d’une journée d’étude sur l’investissement dans les provinces du Sud, organisée ce vendredi 12 février à Dakhla, à l’initiative de l’Ordre des experts comptables, le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, a souligné que le développement économique dans les régions du Sud est érigé au même niveau que l’enjeu de l’accomplissement de l’intégrité territoriale du royaume.
«Le gouvernement poursuit la mise en œuvre du modèle de développent des provinces du sud, avec tout ce que cela implique en termes d’investissements et d’actions en faveur du développement humain», a affirmé le chef du gouvernement.
Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab, a rappelé le contexte particulier dans lequel intervient cette rencontre, marqué par une succession de victoires diplomatiques, consacrées récemment par la reconnaissance américaine des Etats-Unus de la marocanité du Sahara et l’ouverture du consulat des Etats-Unis à Dakhla.
«Les régions du Sud ont de quoi séduire les investisseurs. Elles regorgent d’un potentiel énorme d’opportunités et de relais de croissance», soutient pour sa part Amine Baakili, président de l’Ordre des experts comptables.
«En tant que conseillers et agents structurants du tissu économique, nous sommes disposés à accompagner et apporter tout l’appui nécessaire aux investisseurs souhaitant accompagner cette dynamique de développement», a-t-il ajouté.
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Une étude réalisée par l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) sur l’offre exportable, déclinée par régions, a montré l’existence d’un grand gisement d’opportunités non exploitables, a noté de son côté, Hassan Sentissi, président de l’Asmex. Ce dernier, tout en saluant la dynamique des investissements et projets structurants lancés dans cette région (ports atlantique, voie express Tiznit-Dakhla, Stations de dessalement de l’eau de mer), déplore que plusieurs produits issus des régions du Sud sont exportés à leur état brut sans aucune valorisation.
Le président de l’Asmex identifie au passage les secteurs porteurs de valeur ajoutée (cultures agricoles, chantiers navals pour produire et réparer les bateaux de pêche, raffinerie de pétrole, production matériel destiné aux énergies renouvelables, etc).
Pour sa part, Mounir Houari, directeur du Centre régional d’investissement (CRI) Dakhla-Oued Eddahab, a appelé à la mise en place d’une banque de projets pour encadrer les jeunes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat.