La sécheresse a contribué à dégrader les perspectives de récolte de blé à travers le monde. Résultat: les prix se sont envolés puisque la moisson de blé a été très faible. Les inquiétudes des consommateurs, mais aussi des commerçants, grandissent de jour en jour
Approché par Le360, Aziz Watiq, commerçant et responsable du marché des céréales et des légumineuses à Casablanca, indique que les prix du blé, ainsi que d’autres céréales et légumineuses, notamment le pois chiche, les fèves et les lentilles, ont effectivement subi de fortes hausse.
Ainsi, explique-t-il, le prix du pois chiche oscille entre 8 et 14 dirhams, selon le calibre, contre 6 à 11,5 dirhams auparavant. De son côté, le prix des lentilles a augmenté de 2 dirhams le kilogramme. Pour ce qui est du prix du blé tendre, il avoisine les 4 dirhams le kilogramme, contre 5 à 6 dirhams pour le blé dur.
Même son de cloche chez Jilali Salim, commerçant, qui indique que le manque de pluie pousse les agriculteurs à ne pas vendre leurs stocks. Seuls les marchands qui commercialisent actuellement le blé en stock.
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Il ajoute, par ailleurs, que le prix du blé, produit localement, a atteint 550 dirhams le quintal (contre 380 à 400 dirhams auparavant) alors que celui importé s’élève désormais à 750 dirhams le quintal, contre 400 dirhams auparavant.
De son côté, Mohammed, commerçant, souligne que le face à l'augmentation du coût du blé, le prix des produits dérivés, notamment les paquets de pâtes ont grimpé. Des hausses oscillant entre 1,5 et 3 dirhams le kilogramme. Le consommateur final est donc inévitablement impacté.
Interrogé dans un précédent article sur la hausse des prix du blé sur le marché international, Jamal M’Hamdi, président de la Fédération interprofessionnelle des activités céréalières (FIAC), a indiqué que plusieurs facteurs concomitants expliquent cette tendance, notamment la hausse de la consommation mondiale, qui dépasse la production pour la deuxième année consécutive, la diversité des utilisations à l'échelle mondiale et la baisse des stocks mondiaux de report.
La chute de près de 50% de la production canadienne de blé dur, les effets de la pandémie du Covid-19 sur les échanges mondiaux, les tensions en mer Noire, l'Ukraine et la Russie et la hausse des cours du pétrole expliquent également cette montée en flèche des prix du blé.