L’initiative est portée par Ryad Mezzour. Il s’agit de créer des zones industrielles dans chaque province du Royaume. Pour concrétiser cet objectif, le ministre du Commerce et de l’Industrie multiplie les actions afin de lever les nombreux obstacles qui freinent ces projets, relève le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 14 février.
L’un des principaux défis réside dans le coût élevé de réalisation des zones industrielles, notamment les travaux d’aménagement hors site. À cela s’ajoute la faible attractivité du secteur privé pour investir dans ces projets, jugés moins rentables que l’aménagement résidentiel.
Pour contourner ces difficultés, le ministère privilégie l’implantation des zones industrielles sur des terrains déjà équipés et bien connectés aux infrastructures de base (réseaux routiers, alimentation électrique, etc.). Un soutien financier et technique est également mobilisé, associé à la promotion du partenariat public-privé pour attirer les investisseurs.
Par ailleurs, le coût élevé du foncier et la lenteur des procédures de régularisation et de mobilisation des terrains restent des freins majeurs. La spéculation foncière aggrave encore le problème en renchérissant le coût global des projets, lit-on.
Face à cette situation, une loi encadrant le foncier industriel a été adoptée, prévoyant notamment la récupération des parcelles non exploitées. Un décret d’application est en cours de validation afin de renforcer ce dispositif. En parallèle, le ministère collabore avec les acteurs locaux pour identifier des terrains à prix raisonnable et accélérer les démarches.
Le ministère suit actuellement près de 60 projets d’infrastructures industrielles à travers le pays. Parmi eux, la zone d’accélération industrielle de Nador West Med (300 ha), avec une convention de partenariat pour son aménagement et sa gestion et la Cité Mohammed VI Tanger-Tech (467 ha), où la deuxième phase des travaux d’aménagement a été lancée sur 380 ha, accompagnée du financement de l’alimentation en eau et de la commercialisation de la première phase (87 ha). S’y ajoute la zone d’accélération industrielle de Jorf (283 ha), avec l’adoption des décrets relatifs à sa création et aux avantages fiscaux et réglementaires qui lui sont accordés, lit-on encore.
Le ministère s’engage aussi à rendre ces infrastructures industrielles plus durables. Plusieurs projets de dépollution et de stations de traitement des eaux usées sont en cours, dont une convention pour la dépollution des zones industrielles de Skhirat et Ain Atiq et un plan d’urgence pour la dépollution du bassin de Sebou, couvrant les régions de Fès-Meknès et Rabat-Salé-Kénitra. À cela s’ajoute l’aménagement de la zone industrielle Ain Beida (20 ha), dédiée aux unités de production d’huile d’olive et l’installation de stations de traitement des eaux usées dans les zones industrielles d’Ain Johra, Khayyatia et Had Soualem.
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