Selon l’étude publiée mercredi 16 octobre dans la revue scientifique Molecular Psychiatry, la consommation de cannabis à forte puissance altèrerait le processus moléculaire. Dirigé par le professeur Marta Di Forti de l’Université King’s College de Londres, ce travail a révélé que la consommation régulière de cannabis à forte puissance, autrement dit ayant une teneur en THC de 10% et plus, modifierait la méthylation de l’ADN, un processus chimique qui régule l’expression des gènes sans altérer leur séquence.
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont analysé les échantillons de sang de 682 participants, dont certains avaient déjà vécu un premier épisode de psychose, et d’autres n’avaient jamais présenté aucun trouble psychotique. Les résultats ont montré que des gènes liés à la fonction mitochondriale et immunitaire, notamment le gène CAVIN1, des consommateurs fréquents de cannabis à forte puissance présentaient des changements significatifs.
Lire aussi : Culture légale du cannabis: où en est le Maroc?
Des résultats particulièrement préoccupants du fait que les modifications constatées peuvent non seulement influencer la production d’énergie dans les cellules, mais également la réponse immunitaire avec pour conséquence, un impact sur la santé mentale et physique.
Ainsi, l’étude suggère que l’impact du cannabis sur l’ADN jouerait un rôle dans le développement de troubles psychotiques. S’agissant de consommateurs quotidiens de cannabis avec un THC de 10% ou plus, ceux-ci seraient cinq fois plus susceptibles de développer un trouble psychotique que les personnes qui n’ont jamais consommé de cannabis.