Contrairement à ce qui a pu être rapporté par un e-mail anonyme, qui fait actuellement le tour des réseaux sociaux, la décision de la MAP de suspendre le versement de sa cotisation annuelle à la Fédération des agences de presse arabes (FANA) est une «décision souveraine», qui a été mûrement réfléchie.
C’est là, en substance, la réponse qu'apporte la MAP, qui détaille, point par point, pourquoi il ne lui est plus possible de verser 15.000 dollars US à cette fédération, alors qu'en contrepartie elle ne bénéficie d'aucun service et d'aucune prestation.
Les comptes de la FANA, explique en outre la MAP, sont audités par un bureau désigné par le Secrétaire général, qui refuse de faire appel à des auditeurs indépendants.
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Le secrétaire général de la FANA, rappelle la MAP, occupe ce poste depuis 45 ans et refuse l’accès des membres au statut de base de la fédération. Un statut qu’il refuse, en plus, d’amender lors d’une Assemblée générale qui devait se tenir au Maroc.
Aucune prestation de formation, de transport ou d’hébergement n’est fournie aux journalistes des agences affiliées, de même qu'aucun encouragement matériel n'accompagne les prix décernés. "Que du symbolique! Où va l’argent alors?", s'exclame l’agence de presse marocaine, qui ajoute que la FANA ne participe même pas au financement des assemblées générales, ce qui rend les questions sur l’utilisation des cotisations plus insistantes et légitimes.
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Et ce n’est pas tout. Le secrétaire généra de la FANA, qui n’exerce dans aucune agence, coûte à la fédération 80% des cotisations. Une situation qui est acceptée par les «grands cotisants», alors même qu'il ne représente aucune agence membre. Le dernier travail connu de ce secrétaire général était son engagement par l’agence de presse irakienne alors que Saddam Hussein se trouvait encore à la tête de l'Irak.
Cela fait plusieurs années que cet homme mène une campagne contre la MAP, car l'agence de presse maracaine a dénoncé, vivement et publiquement lors de la dernière Assemblée générale ordinaire, à laquelle elle a assisté, l’opacité et l’irrégularité de la gestion de cette association.
«La MAP représente un pays dont les principes de bonne gouvernance et de corrélation entre responsabilité et réédition des compte font partie de sa doctrine. Elle ne peut donc pas cotiser à une association ou aucune gouvernance honnête et sincère n’est constatée», ajoute l’agence marocaine, qui explique que cet état de fait a poussé près de la moitié des agences membres à ne pas s'acquitter de leurs cotisations.
«Il n’est pas possible pour une agence de la stature de la MAP de revenir à la FANA tant que cette fédération ne se comporte pas entant qu’organisation professionnelle et qu’elle s’arrête de servir des intérêts personnels étroits», conclut la MAP.