Décidément, Abdelhamid Abou Naim est incorrigible. Et rien ne semble freiner ses écarts de langage, son incitation à la haine et au meurtre. Non content d’avoir bénéficié, en février 2014, d’un jugement clément (un mois de prison avec sursis et une amende de 500 dirhams) pour avoir traité d’apostat et menacé de mort Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le prédicateur radical revient à la charge. Voire, il enfonce le clou.
Dans une nouvelle vidéo postée sur YouTube, Abou Naim s’en prend une nouvelle fois au quotidien Al Ahdath Al Maghribia qu’il qualifie de «sioniste». Plusieurs intellectuels et acteurs politiques dont Said Lekhal, Ahmed Assid et Driss Lachgar sont traités de tous les noms. Pis encore, Abou Naim appelle à une mutinerie contre le ministre des Habbous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq.
Trop, c’est trop. D’autant plus que le cheikh takfiriste commence à faire des émules : les commentaires accompagnant ses vidéos et ses posts sur sa page Facebook sont encensées par des dizaines de zélateurs illuminés.