L’appareil, un Boeing 737, en direction de Sétif à partir d'Alger, avec à son bord 23 passagers et sept membres d'équipage, n'a pas pu atterrir en raison "de mauvaise indication de verrouillage du train d'atterrissage", précise la compagnie dans un communiqué. L'avion est revenu sur Alger pour bénéficier de l'assistance nécessaire et d'une réparation sur place, ajoute la compagnie secouée dernièrement par une série d’incidents similaires.
Début février, l’un de ses avions avait perdu une roue juste après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport d’El Oued, à 620 km au sud-est d’Alger, sans faire de victimes.
Quatre mois avant, une roue d’un autre avion d’Air Algérie s'était détachée lors de l'atterrissage à l'aéroport d'Alger, faisant perdre le contrôle de l'avion au commandant de bord et créant un mouvement de panique parmi les passagers.
Le pilote avait réussi à maîtriser la situation, évitant une catastrophe de justesse.
Le même mois, un avion à destination de Paris avait dû faire demi-tour, quelques minutes après son décollage de l’aéroport de la capitale algérienne à cause d’un problème technique. Un autre appareil du même transporteur assurant la liaison Orly-Alger a été contraint de rebrousser chemin vers l’aéroport français quelques minutes après son décollage. Le feu s’était déclaré, dans l'un de ses réacteurs, pour des raisons inconnues.
En août dernier, l’avion assurant le vol AH 1020 reliant Alger à la ville de Marseille a fait demi-tour à cause d’un problème technique et a atterri à l’aéroport Houari Boumediene de la capitale pour effectuer les réparations nécessaires.
Durant le même mois, un autre appareil de la compagnie algérienne censé rallier la ville de Bejaia (est de l'Algérie) a été contraint d’interrompre son décollage de l’aéroport international Orly, lorsque les pilotes ont été alertés par une alarme que la porte arrière gauche de l’appareil s'était ouverte en plein vol.
Ces incidents ont été précédés par le drame du crash d’un avion affrété par Air Algérie, le 24 juillet 2014 au nord du Mali, faisant 116 morts. Les enquêteurs ont pointé du doigt la formation des pilotes.
Les experts judiciaires ont conclu que les pilotes étaient en fait des saisonniers avec de longues périodes d'inactivité. Ces derniers n'étaient pas formés aux manœuvres qui auraient pu éviter le drame.
Face à cette série d’incidents, le PDG de la compagnie a été limogé en février dernier, une année et demie après sa nomination à la tête du transporteur aérien.
Le ministre algérien des Transports, Boudjema Talaï avait traité Air Algérie de "compagnie malade", affirmant qu’un plan "Marshall" était nécessaire pour remettre la société sur les rails.
"Air Algérie ne sait même pas faire son métier, celui de voyager. C’est désastreux", avait souligné le ministre, dans une déclaration à la radio nationale, mettant en garde contre la disparition du pavillon national "si les choses devaient continuer à se faire de cette manière"..