Il n’y a plus une semaine qui passe, sans que des scandales ne viennent secouer les membres du gouvernement algérien. Et c’est le très volage ministre de la Communication et porte-parole de l’Exécutif, Ammar Belhimer qui fait à nouveau reparler de lui.
Le Don Juan sexagénaire pris la semaine dernière en flagrant délit de pratique de "promotion canapé" au sein de son département, se retrouve cette fois-ci empêtré dans un scandale de trafic de drogue chapeauté par son fils. Le chauffeur de ce dernier avait été interpellé, en novembre dernier, par les services de sécurité à un barrage routier dressé à l’entrée d’Oued Rhiou, en possession d’une quantité supérieure à 1 kg de kif traité.
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Selon le site Algérie Part Plus, le chauffeur -qui assumait jusque-là seul la responsabilité de ce crime de possession de substances illicites- a fini par cracher le morceau sous la pression des auditions judiciaires. Il vient officiellement d’incriminer Boumédiene Belhimer, le fils du porte-parole du gouvernement algérien.
C’est ce dernier qui avait orchestré les multiples voyages entre les localités de l’ouest algérien et la capitale Alger pour transporter plusieurs quantités de kif traité, effectués par le chauffeur. Lors de son arrestation, l’employé de Boumédiene Belhimer était d’ailleurs accompagné d’un des meilleurs amis du fils du ministre.
"Prenant en compte la gravité de ces agissements dignes d’un réseau de narcotrafic, le juge d’instruction près le tribunal de Oued Rhiou a décidé d’inculper officiellement Boumédiene Belhimer en le soumettant à un mandat d’arrêt afin de permettre aux services de sécurité de procéder à son arrestation", écrit Algérie Part Plus, sans pour autant préciser si le fils du porte-parole a été déjà placé en détention.
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Cette nouvelle affaire n’est évidemment pas le premier scandale impliquant des fils de haut commis algériens. Le même site Algérie Part Plus a également révélé récemment, l’attribution d’un juteux marché du ministère de la Santé au fils du Premier ministre, sans respecter la moindre procédure de mise en concurrence ou d’appel d’offres. "Depuis le mois d’avril 2020, l’actuel Premier ministre a exercé de fortes pressions pour imposer son fils, Hichem Djerad, dans un projet d’expérimentation d’une plateforme numérique de consultations en ligne", écrit le média dans une enquête dédiée au mélange des genres courant dans la famille Djerad où argent et politique font bon ménage depuis de nombreuses années.
L'article révèle, entre autres, que le même Hichem Djerad comptait comme associé dans une agence de communication, Khaled Tebboune. Il s’agit du fils du Président qui avait été arrêté en 2018 suite à une affaire de trafic de cocaïne, avant d’être libéré au lendemain de l’élection de son père.
Ces affaires à répétition des fils de chibanis algériens au pouvoir scandalisent l’opinion publique algérienne, déjà en ébullition face à la crise socio-économique du pays. En revanche, au sommet de l’Etat, on se contente de faire mine de les ignorer quand on n’arrive plus à les étouffer. Malgré les déboires de leurs enfants, le Premier ministre, tout comme le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, font partie des responsables gouvernementaux que le Président Abdelmadjid Tebboune a maintenu, suite à son remaniement ministériel qui s’est apparenté à un coup d’épée dans l’eau.
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Il s’est contenté de remplacer des ministres de seconde zone comme Ferhat Aït Ali dont le bilan au département de l’Industrie est aussi catastrophique que celui de ses collègues, mais qui n’était pas au goût de sa fille: Maha Tebboune a effectivement pesé de tout son poids dans le casting du gouvernement Tebboune III, au 13e mois de pouvoir.
En Algérie, il faut croire que tous les caprices des enfants de la caste dirigeante sont exaucés quand leurs grosses "bêtises" ne sont pas dévoilées au grand jour…