Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 1,10% à 84,18 USD. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a reculé de 1,18% à 79,74 USD.
Orienté à la hausse depuis trois semaines, les cours du Brent comme ceux du WTI avaient affiché une hausse hebdomadaire de plus de 6% la semaine dernière, après l’annonce par l’Arabie Saoudite et ses alliés dans l’OPEP+ d’une réduction de la production de brut de plus d’un million de barils par jour à partir de mai. Visiblement, les effets de ce «coup de force» n’ont pas duré aussi longtemps que les producteurs de pétrole l’escomptaient.
Outre ce repli sur des prises de profits, les courtiers restaient prudents «cherchant plus de clarté sur les perspectives de croissance mondiale» et donc de la demande d’or noir, soulignait Edward Moya d’Oanda.
Le rapport américain sur l’emploi publié vendredi 7 avril a montré un marché du travail encore solide, qui pourrait inviter la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) à relever encore une fois les taux d’intérêt, un geste qui pourrait faire ralentir l’économie.
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Un rebond du billet vert, qui gagnait plus de 1% selon le Dollar Index, constituait également un facteur supplémentaire pour expliquer le repli des cours du baril, alors que le pétrole se négocie en dollar américain.
Pour Edward Oanda, les indicateurs américains de la semaine, à savoir notamment l’indice des prix à la consommation, les ventes au détail et la confiance des consommateurs, pourraient donner des indices sur l’évolution de la demande de brut.
Sur le plan géopolitique, le surcroît de tensions entre la Chine et les Etats-Unis n’encourageait pas le moral des investisseurs. Au cours du week-end, la Chine a lancé des exercices militaires d’encerclement de Taïwan tandis qu’un destroyer américain a mené lundi une «opération de liberté de navigation» dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin.