Il s'agit de la deuxième attaque visant des intérêts français à Jeddah après celle du 29 octobre contre un vigile du consulat de France, sur fond d'une série d'attentats jihadistes en France, mais aussi à Vienne le 2 novembre, liés en partie aux caricatures du prophète Mohammed.
"La cérémonie annuelle commémorant la fin de la Première guerre mondiale au cimetière non musulman de Jeddah, associant plusieurs consulats généraux (d'autres pays, ndlr) dont le consulat de France, a été la cible d'une attaque à l'engin explosif ce matin, qui a causé plusieurs blessés", a indiqué le Quai d'Orsay, sans plus de précisions sur l'identité et la nationalité des victimes.
"La France condamne fermement ce lâche attentat que rien ne saurait justifier", a ajouté la diplomatie française, en appelant les autorités saoudiennes "à faire toute la lumière" sur cet acte et en "identifier et poursuivre les auteurs".
Plusieurs pays, dont la France et la Belgique, célèbrent mercredi le 102 anniversaire de l'armistice conclu entre l'Allemagne et les Alliés, qui marqua la fin de la Première guerre mondiale.
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Des propos du président français Emmanuel Macron sur le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression ont déclenché la colère au Moyen-Orient et plus largement dans le monde musulman.
Emmanuel Macron avait promis ne pas "renoncer aux caricatures" lors d'un hommage national au professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste le 16 octobre, pour avoir montré des caricatures du prophète Mohammed dans un cours sur la liberté d'expression.
Dans certains pays à majorité musulmane, des fidèles ont réagi avec colère aux propos d'Emmanuel Macron, dont des portraits ont été brûlés lors de manifestations et une campagne a été lancée pour boycotter les produits français.
Le président français a tenté d'apaiser la colère qui monte dans le monde musulman en assurant comprendre, dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera, que des musulmans puissent être "choqués" par les caricatures du prophète Mohammed, tout en dénonçant les "manipulations" et "la violence".
La France, l'Autriche, l'Allemagne et l'Union européenne (UE) ont tenu un mini-sommet par visioconférence mardi pour tenter de muscler la réponse européenne au terrorisme, après les derniers attentats en France et à Vienne.
Le royaume saoudien, critiqué pour sa promotion d'un islam rigoriste, le wahhabisme, tente pour sa part de se présenter sous un nouveau jour, avec des réformes sociales libérales entreprises ces dernières années sous l'impulsion de Mohammed ben Salmane, qui a dans le même temps accentué la répression des voix dissidentes depuis son accession au statut de prince héritier en 2017.