"Les indices qui avaient entraîné l'arrestation du nommé Fayçal C. n'ont pas été confortés par l'évolution de l'instruction en cours. En conséquence, l'intéressé a été remis en liberté par le magistrat instructeur", a déclaré le parquet dans un communiqué sans autre précision.
Fayçal Cheffou est libre et pourtant la presse belge l'avait présenté comme étant le 3e homme présent à l'aéroport mardi 22 mars. Plusieurs éléments avaient mené les enquêteurs sur sa piste, indique La Dernière Heure. A commencer par sa présence à Maelbeek dans les instants qui ont suivi l’explosion. Faycal Cheffou était devant l’entrée de la station et avait un comportement étrange alors que la plupart des personnes sur place étaient sous le choc.
Les enquêteurs découvrent par la suite que Faycal Cheffou habite non loin de la station Maelbeek et que sa présence sur place, après l’explosion de la rame de métro, peut s’expliquer par de la simple curiosité.
En s’intéressant de près à son profil, les enquêteurs découvrent pourtant que Fayçal Cheffou s'était vu interdire l'accès du parc Maximilien de Bruxelles, en septembre 2015, par la mairie, qui l'accusait de vouloir recruter des sans-papiers qui y campaient. Se présentant comme journaliste indépendant, il avait réalisé en juillet 2014 un reportage sur un centre de détention de migrants illégaux, qu'il estimait brimés en période de ramadan.
Jeudi en soirée, Faycal Cheffou et ses amis sont arrêtés. Le lendemain, il reste seul privé de liberté. Il a alors été placé sous mandat d’arrêt.
Restait une étape importante: sa présentation au taximan qui a conduit les trois terroristes à l’aéroport de Zaventem. Et le taximan l’a reconnu comme étant l’homme au chapeau, cet individu que la police recherche activement depuis les attentats de mardi. Pourtant, cela n'a pas suffi à le maintenir en détention...
