Australie: le Premier ministre appelle à la fin de l’emprisonnement d’Assange

Lors d'une manifestation de partisans de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, devant la Haute Cour de justice britannique, dans le centre de Londres, le 20 mai 2024. AFP or licensors

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a appelé ce mardi à mettre fin à la détention de Julian Assange, après un nouveau recours accordé contre l’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis.

Le 21/05/2024 à 07h49

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a appelé ce mardi 21 mai à mettre fin à l’emprisonnement de Julian Assange, après que la Haute Cour britannique a autorisé le fondateur de WikiLeaks à faire appel de son extradition vers les États-Unis. Cette décision vient contrarier les efforts de Washington pour juger l’Australien de 52 ans, accusé d’avoir divulgué des secrets militaires américains.

Le Premier ministre australien a réitéré ses appels à l’arrêt des poursuites contre Julian Assange, déclarant qu’il n’y avait «rien à gagner» à son incarcération. «Nous continuons à travailler très étroitement pour parvenir à ce résultat», a déclaré M. Albanese aux journalistes, estimant que «trop c’est trop».

Selon la décision de la juridiction britannique, Julian Assange sera autorisé à interjeter un appel qui portera sur la question de savoir s’il bénéficiera de la protection de la liberté d’expression en tant qu’étranger dans le système juridique américain.

Le gouvernement britannique a approuvé l’extradition de M. Assange en juin 2022. Il est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres depuis avril 2019, après avoir passé sept ans réfugié dans l’ambassade de l’Equateur à Londres.

M. Albanese avait déclaré au début de l’année que les poursuites contre Julian Assange «ne peuvent pas continuer indéfiniment». Les autorités américaines veulent juger M. Assange pour avoir divulgué des secrets militaires américains concernant les guerres en Irak et en Afghanistan.

Il est accusé d’avoir publié, à partir de 2010, 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan, et encourt aux États-Unis jusqu’à 175 ans de prison.

Par Le360 (avec AFP)
Le 21/05/2024 à 07h49