Canada: le futur Premier ministre Mark Carney répond à Donald Trump

Mark Carney, chef du Parti libéral du Canada et Premier ministre élu, à Ottawa, le 9 mars 2025. AFP or licensors

Fraîchement élu à la tête du Parti libéral, le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, est monté au créneau dimanche contre le président américain, assurant dans un discours offensif que son pays «gagnera» et «ne fera jamais partie des États-Unis, de quelque façon que ce soit».

Le 10/03/2025 à 08h35

Lors de son discours après avoir été triomphalement élu, le dimanche9 mars, à la tête du parti libéral, en remplacement de Justin Trudeau, le futur Premier ministre canadien Mark Carney est monté au créneau contre Donald Trump, assurant que son pays «gagnera» et «ne fera jamais partie des États-Unis, de quelque façon que ce soit».

«Les Canadiens sont toujours prêts quand quelqu’un lance le gant. Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera», a-t-il lancé, en référence à la rivalité sportive des deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump. «Donald Trump attaque les familles, les travailleurs, les entreprises canadiennes, nous n’allons pas le laisser réussir», a-t-il promis.

Le président américain a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le «51ème État américain».

«Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre terre, notre pays», a-t-il mis en garde, «s’ils devaient réussir ils détruiraient notre façon de vivre». «Aux États-Unis (...), il n’y aura jamais de droit à la langue française», a-t-il dit dans son discours, passant régulièrement de l’anglais au français. «La joie de vivre, la culture, et la langue française font partie de notre identité».

«Ce sont des jours sombres, des jours sombres provoqués par un pays (les États-Unis) auquel nous ne pouvons plus faire confiance», a-t-il poursuivi, promettant de «bâtir une nouvelle économie et de créer de nouvelles relations commerciales».

Ancien banquier et novice en politique, celui qui est perçu comme un pur technocrate est devenu dimanche le chef du Parti libéral canadien, succédant à Justin Trudeau. Âgé de 59 ans, il a été gouverneur de la Banque centrale du Canada et de la Banque centrale d’Angleterre. Bientôt nommé premier ministre, il devra conduire sa formation politique aux élections législatives, prévues pour octobre 2025.

Par Le360 (avec AFP)
Le 10/03/2025 à 08h35

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