La mairie avait fait état de ses trois premiers morts hier, lundi 18 avril 2022, un bilan étonnamment léger dans une ville qui dénombre chaque jour quelque 20.000 nouveaux cas de contamination.
Depuis le début de l'épidémie, initialement détectée dans le centre de la Chine fin 2019, Pékin a réussi à limiter le bilan total à moins de 5.000 morts et moins de 190.000 contaminations, si l'on s'en tient aux chiffres officiels, très inférieurs aux décomptes internationaux.
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Mais le variant Omicron a frappé de plein fouet les 25 millions d'habitants de Shanghai, placés sous confinement pour une durée indéterminée, dans des conditions parfois spartiates.
La faible mortalité interpelle, d'autant que les taux de vaccination sont faibles chez les plus âgés.
Des responsables municipaux des services de santé ont indiqué dimanche que moins des deux tiers des plus de 60 ans avaient reçu deux injections et moins de 40% une dose de rappel.
Les sept personnes décédées au cours des dernières 24 heures étaient âgées de 60 à 101 ans et souffraient de maladies pré-existantes, selon la mairie.
Aucune n'était vaccinée.
Toutes sont «tombées gravement malades après leur admission à l’hôpital», ont indiqué ce mardi les autorités sanitaires.
Selon des messages invérifiables circulant sur les réseaux sociaux, des décès ont déjà été attribués au Covid ces dernières semaines à Shanghai, mais ces informations ont été censurées par les autorités.
Shanghai, où sont implantées de nombreuses multinationales, dispose du plus grand port de Chine et le confinement de la ville la plus peuplée du pays pénalise lourdement l'activité.
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A rebours de bon nombre de pays qui optent pour une cohabitation avec le virus et lèvent les restrictions, la Chine continue à suivre une politique zéro Covid.
Les analystes de la banque Nomura estiment qu'environ 350 millions de personnes en Chine subissent actuellement une forme de confinement, à des degrés divers. Les zones concernées, une quarantaine de villes, représentent 40% du PIB du pays, selon leurs calculs.