Un nouveau record dans le triste "palmarès" que s'est forgé l'Algérie pendant l'année 2016. L'Algérie arrive 9e dans le classement des nationalités des demandeurs d'asile, établi par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Pas moins de 2.000 Algériens ont en effet déposét une demande d'asile en France pendant l'année 2016, plaçant l'Algérie (presque) au même rang que des pays en situation de guerre!
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L'Algérie arrive ainsi après l’Afghanistan (5.500 demandeurs), le Soudan (5.400), Haiti (5.100), l’Albanie (4.200), la Syrie (3.600), la RDC (2.500), la Guinée (2.300) et le Bangladesh (2.200), selon la même source. Des pays en situation de guerre. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie.
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Un triste classement, un de plus, dont le plus récent est celui que vient d'établir le prestigieux magazine US Forbes sur le climat des Affaires, classant l'Algérie 131e sur un total de 139 pays!
Le nouveau classement dévoilé par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) révèle toutefois une vérité qui était jusqu'ici inconnue: les Algériens arrivent au Top ten mondial des demandeurs d'asile, au même titre que les Afghans, les Haïtiens, les Soudanais, les Syriens... !
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Une réalité qui a le mérite de renvoyer le régime algérien à ses tristes contradictions. Dont la plus à crainte est celle-là: comment un pays qui se gargarise d'offrir le refuge aux Sahraouis depuis plus de quarante ans peut-il connaître cette hémorragie de départs de ses propres citoyens vers des cieux plus cléments?
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Interrogés sur les raisons de leur départ d'Algérie, les demandeurs d’asile algériens ont principalement fait référence à «des menaces émanant de groupes islamistes armés», selon le même rapport, qui cite parmi les personnes interviewées des «membres des forces de sécurité» et des «commerçants victimes de racket».
D'autres demandeurs d’asile algériens ont déclaré nourrir des «craintes à l’égard des autorités algériennes». Ces demandeurs sont, d'après l'OFPRA, des «militants de la cause kabyle», des «magistrats victimes de machinations politiques» ou des «cadres de l’administration ou d’entreprises privées ayant dénoncé des malversations impliquant des membres du pouvoir».
Cette nouvelle révélation intervient alors que les rapports internationaux mettent en garde contre le risque d'implosion et de guerre civile en Algérie. Les symptômes sont nombreux: vacance institutionnelle (un président inapte physiquement et intellectuellement), guerre de succession entre le clan Bouteflika et celui du général Mohamed Lamine Mediene, l'ancien patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), crise financière et économique sans précédent en raison de la chute des cours de pétrole, augmentation préoccupante du coût de la vie... Une explosion en vue ?