C’est dans un contexte de crise économique mondiale liée à la pandémie du Covid-19 que le magazine Forbes a fait paraître son classement annuel des femmes d’affaires les plus puissantes du Moyen-Orient.
Face aux difficultés rencontrées à l’échelle mondiale par les entreprises, Forbes Middle East a tenu à travers ce classement annuel qui compile les 50 leaders féminines les plus puissantes du monde arabe, à rendre hommage à ces femmes «qui ont su faire preuve de résilience, de flexibilité et de force face à une adversité sans précédent, tant sur leur lieu de travail que dans leurs communautés» explique la publication.
Les quatre femmes qui font briller le MarocOriginaires de 19 pays, les 50 femmes qui figurent dans ce classement 2021 oeuvrent dans 16 secteurs. Parmi les grandes tendances de cette année, la première place occupée par l’Egypte dans ce classement avec huit femmes représentées. Les Emirats arabes unis lui emboîtent le pas avec sept femmes dans le classement. Quant au Maroc, celui-ci se démarque avec quatre femmes leaders y figurant, dont une classée dans le top 10 du classement Forbes.
Il s’agit en l’occurrence de Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux depuis 2016, et qui se classe 8e. Elle fait également partie des sept femmes du classement occupant un poste dans une entité gouvernementale. Nezha Hayat est également présidente du Comité régional Afrique / Moyen-Orient (AMERC) de l'Organisation internationale des commissions de valeurs jusqu'en 2022. En tant que défenseure des droits des femmes, elle est l'une des membres fondatrices et présidente du Club des Femmes Administrateurs d'entreprises en Maroc (CFA Maroc), une organisation à but non lucratif qui œuvre à promouvoir la participation des femmes aux conseils d'administration d'entreprises publiques et privées.
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Suit ensuite, Salwa Idrissi Akhannouch, PDG et fondatrice d’Aksal Group, qui se classe 19e. Fondé en 2004, le Groupe, qui compte 1130 collaborateurs, «est le seul franchisé de 45 grandes marques au Maroc, dont Fendi, Gucci, Ralph Lauren, Zara, Banana Republic, Massimo Dutti, Pull & Bear et Gap» rappelle Forbes. Salwa Akhannouch a également fondé le Morocco Mall et créé une Académie de Formation aux métiers du commerce de détail, l'Aksal Academy, en 2011. Enfin, en 2017, elle a aussi lancé sa marque de cosmétiques, Yan & One, et a créé l'Aksal Social Initiative pour soutenir des projets sociaux, culturels, éducatifs et de santé.
A la 33e position de ce classement, on retrouve également Rita Maria Zniber, PDG de Diana Holding, qui totalise, rappelle Forbes, «plus de 50 ans d'expérience dans l'industrie des aliments et des boissons» dans les secteurs de l'agriculture, l'oléiculture, l'aviculture, le commerce et la distribution. S’agissant de Diana Holding, Forbes détaille ainsi que «son secteur oléicole s'étend sur 1000 hectares d'oliviers avec une production annuelle de 500 tonnes d'huile d'olive extra-vierge. Sous son segment agricole se trouve une plateforme de compostage d'une capacité de production de 10.000 tonnes par an». Rita Maria Zniber a également fondé la Fondation Rita Zniber, qui permet l'adoption d'enfants abandonnés.
Enfin, à la 36e position, on retrouve Meriem Bensalah Chaqroun, administrateur du groupe Holmarcom et dirigeante des Eaux Minérales d’Oulmès, qui a également «été nommée par le Secrétaire général des Nations Unies en tant que membre de l'Alliance mondiale des investisseurs pour le développement durable» indique Forbes dans sa biographie.