L'Union européenne est venue en soutien des Etats membres et de pays voisins, dont le Royaume-Uni, la Norvège et l'Islande, pour rapatrier les voyageurs dont le vol retour avait été annulé à cause de la pandémie.
L'Union a mis en place une équipe spéciale au sein de sa branche Protection civile afin de s'occuper des rapatriements, alors que les compagnies aériennes du monde entier ont annulé nombre de vols à la suite de l'imposition de restrictions de voyage et de la chute du nombre de passagers.
Un haut responsable européen a indiqué que depuis le début de la crise quelque 600.000 personnes avaient demandé de l'aide pour rentrer à la maison, soit via leur ambassade soit via les missions de l'UE à l'étranger.
"Parmi ces 600.000, environ 350.000 ont pu rentrer... laissant environ 250.000 citoyens européens à l'extérieur des frontières", a expliqué ce responsable.
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Les retours se sont faits principalement par des vols commerciaux ou des charters organisés par des gouvernements nationaux. Seulement un sur 10 a été organisé par l'unité de gestion de crise de l'UE.
Par exemple, le gouvernement belge a dit avoir organisé "plus de 25 vols de rapatriement", notamment pour ramener des personnes bloquées au Maroc ou d'autres destinations touristiques du bassin méditerranéen.
L'équipe européenne a coordonné les efforts entre Etats membres et constitué une liste de 25 pays problématiques assortie d'un système de classification par couleur, en fonction de la complexité du rapatriement.
De même source, les 250.000 cas en suspens incluent "les rapatriements plus compliqués, dans des pays plus difficiles ou des circonstances plus tendues".
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"Ce n'est pas parce que nous avons réglé la moitié des cas que nous sommes à mi-chemin de l'effort", a prévenu ce responsable.
Une partie de l'effort de l'UE a consisté à persuader les pays de laisser ouverts leur espace aérien et les zones de transit pour permettre la circulation des voyageurs.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent tenir une visioconférence vendredi pour discuter des aspects internationaux de la crise du coronavirus, en particulier ce qui peut être fait pour soutenir les pays les plus pauvres dans la lutte contre la pandémie, qui a déjà tué près de 50.000 personnes dans le monde.
Ils redoutent que l'éradication du virus en Europe ne soit pas suffisante s'il continue à faire rage ailleurs dans le monde.