"On dirait que le vicieux virus est entré dans le pays", a dit le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité dimanche par l'agence officielle KCNA.
La personne soupçonnée d'être infectée est "rentrée le 19 juillet après avoir franchi illégalement la ligne de démarcation" avec la Corée du Sud, selon KCNA. Elle a été placée en quarantaine et toutes les personnes qui sont entrées en contact avec elle dans la ville frontalière de Kaesong, placée en "confinement total", font l'objet d'une "enquête approfondie".
Dans le monde, la pandémie, qui a fait près de 640.000 morts, bat de nouveaux records: plus de 280.000 nouvelles contaminations ont été recensées pour la seule journée de vendredi.
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Depuis le 1er juillet, plus de cinq millions de nouveaux cas ont été officiellement déclarés, ce qui équivaut à plus d'un tiers du total des cas détectés depuis le début de la pandémie.
"Aucun pays n'est épargné", souligne samedi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ajoutant que cette augmentation est due à une transmission élevée dans les zones à forte concentration de population comme sur le continent américain et en Asie du Sud.
"La clé pour maîtriser la transmission est de trouver, isoler, tester et traiter les cas et les contacts", rappelle l'OMS.
Aux Etats-Unis, le pays le plus endeuillé avec 146.391 décès, plus de 68.000 nouveaux cas ont encore été dénombrés samedi, ainsi que 1.067 morts, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.
Après avoir connu une amélioration vers la fin du printemps, les Etats-Unis voient depuis plusieurs semaines l'épidémie repartir à la hausse, notamment dans le sud et l'ouest du pays. Ces 12 derniers jours, le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé à chaque fois les 60.000.
Dans les pays qui avaient réussi à endiguer le virus, les chiffres repartent à la hausse.
La Corée du Sud a ainsi signalé samedi une recrudescence des cas, enregistrant son bilan le plus élevé en près de quatre mois avec 113 nouveaux cas, dont 86 personnes arrivées de l'étranger.
Sans imposer de confinement mais avec une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes contaminées, les autorités sud-coréennes étaient pourtant parvenues à maîtriser la situation.
Le Vietnam a annoncé samedi avoir détecté son premier cas de coronavirus localement transmis en près de 100 jours.
Et en France, la circulation virale est en "nette augmentation", selon les autorités sanitaires. Le gouvernement a désormais rendu obligatoires les tests pour les voyageurs en provenance de 16 pays, dont les Etats-Unis et l'Algérie.
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"Ce qu'il faut éviter par-dessus tout, c'est le reconfinement général", une mesure qui serait "catastrophique" au niveau économique et social, a déclaré le Premier ministre Jean Castex.
D'autres pays ou régions d'Europe ont renforcé les contrôles des voyageurs et généralisé le port du masque de protection, comme l'Angleterre.
En Amérique latine, les annulations de festivités et d'événements sportifs se multiplient.
La traditionnelle fête de fin d'année à Rio de Janeiro, qui rassemble des millions de spectateurs sur la plage de Copacabana pour admirer les feux d'artifice, a été annulée, et Sao Paulo a reporté sine die son carnaval.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé sa guérison sur Twitter avant d'entreprendre une virée à moto dans les rues de Brasilia pour saluer ses partisans, faisant fi des gestes barrières.
Le Brésil, deuxième pays le plus touché par la pandémie après les Etats-Unis avec quelque 2,3 millions de cas, a enregistré samedi plus de 1.200 nouveaux cas, portant le bilan des morts à plus de 86.000.
Le Panama a renoncé à organiser la Coupe du monde féminine de football des moins de 20 ans, qui devait avoir lieu début 2021, ainsi que les Jeux sportifs d'Amérique centrale et des Caraïbes de 2022.
La progression du virus n'a pas empêché la reprise du championnat de foot chinois samedi, après une interruption de cinq mois.
Tête baissée vers le sol, les joueurs ont observé une minute symbolique de silence en hommage aux victimes de la pandémie, apparue dans la région de Wuhan fin 2019.
S'inscrivant dans la durée, la pandémie provoque aussi une érosion du soutien des populations aux réponses de leurs gouvernements face à la crise, selon une étude internationale rendue publique samedi par le cabinet KekstCNC.
Seuls 35% des Britanniques sondés jugent ainsi positivement l'action du leur (-3% par rapport à juin).
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Le soutien aux pouvoirs publics recule aussi aux Etats-Unis, avec 44% de mécontents (+4%), ou au Japon où plus d'un sondé sur deux (51%) estime que les autorités gèrent mal la crise. Les Français en revanche se montrent davantage satisfaits (+6 points), même s'ils restent globalement mécontents, à 41%.
Alors que la scolarisation à distance des enfants a été au cœur des préoccupations ces derniers mois, au Pérou, quatre frères et soeurs de 10 à 16 ans ont escaladé chaque jour une colline escarpée située dans la cordillère des Andes, dans la région du lac Titicaca, pour capter du réseau avec leur téléphone portable afin de pouvoir suivre les cours dispensés à distance.
Leur mère les accompagnait pendant que son mari, berger, s'occupait du bétail.