C’est une bonne nouvelle pour les professionnels des secteurs de l’hévéa et du palmier à huile. En effet, le chef de l’Etat entend initier plusieurs réformes dès 2016 visant à garantir un meilleur revenu aux producteurs. «Nous entreprendrons au cours de cette année 2016 des réformes dans le secteur de l’hévéa et du palmier à huile en vue de garantir de meilleurs revenus aux producteurs», a assuré Alassane Ouattara, dans un message de vœux du nouvel an, précise abidjan.net.
Pour le président Alassane Ouattara, il s’agit surtout d’améliorer le rendement des exploitations des producteurs et d’augmenter davantage leurs revenus.
Le site d’information fait remarquer que le chef de l’Etat a également encouragé les paysans à la transformation des produits agricoles et afin de stimuler la production industrielle, ajoutant qu’il avait promis en septembre des mesures pour garantir un prix rémunérateur aux planteurs à la suite de la chute des prix de l’hévéa qui affecte le secteur de l’hévéaculture en Côte d’Ivoire.
Soulignons que la Côte d’Ivoire, qui produit autour de 231.000 tonnes de caoutchouc naturel, est le premier pays africain producteur d’hévéa. Quant au palmier à huile, le pays occupe le rang de cinquième producteur mondial, enregistrant 1,6 million de tonnes de régimes usinés par an, selon un rapport, qui indique aussi que la filière fait vivre près de deux millions de personnes, soit plus de 9% de la population.
Mais le secteur connaît quelques difficultés, qui ont entraîné des contre-performances des entreprises qui y opèrent. Concernant l’hévéa, les producteurs souffrent depuis quelques mois suite à la baisse des prix du kilogramme à 255 Fcfa. Notons qu’après l’embellie des cours internationaux de 2009 à 2011 dont les retombées sur les prix aux producteurs ont donné lieu à un véritable engouement pour l’hévéaculture, la tendance s’est inversée en 2012.
Du coup, les cours ont chuté en moyenne de 20% par an, selon des experts. Selon abidjan.net, de 2005 à 2015, le kilogramme est passé de 766 à 281 Fcfa. Ainsi, face à cette situation, les exportateurs ont demandé au gouvernement de revoir à la baisse la taxe de 5%. L’Etat a accédé à la requête en suspendant la taxe sur le chiffre d’affaires des usiniers.
Force est de souligner aussi que le gouvernement ivoirien a récemment mis sur pied un groupe de travail chargé d’élaborer un document de base devant servir à assurer la compétitivité des filières hévéa et palmier à huile.