«La communauté internationale ne pourra pas aider l’État palestinien si elle ne reconnaît pas son existence», a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, voix la plus critique au sein de l’Union européenne vis-à-vis d’Israël, devant les députés espagnols. Une telle reconnaissance «est dans l’intérêt géopolitique de l’Europe» et «l’Espagne est prête à reconnaître l’État palestinien», a-t-il ajouté, sans toutefois donner de date.
Dans des déclarations faites aux journalistes l’ayant accompagné la semaine dernière lors d’une tournée en Jordanie, en Arabie saoudite et au Qatar, Pedro Sánchez avait indiqué que l’Espagne comptait le faire d’ici à la fin du mois de juin.
Depuis le début du conflit à Gaza, le Premier ministre socialiste tente de faire bouger les lignes dans l’UE sur une telle reconnaissance. Il a ainsi publié fin mars une déclaration commune avec ses homologues irlandais, maltais et slovène, dans laquelle ils se disaient «prêts à reconnaître la Palestine» lorsque cela pourra «apporter une contribution positive» à la résolution du conflit israélo-palestinien.
«Avancer vers la reconnaissance de la Palestine»
Et il doit rencontrer ces prochains jours ses homologues de plusieurs pays, dont la Norvège et le Portugal, pour parler à nouveau de la «nécessité d’avancer vers la reconnaissance de la Palestine», a indiqué mardi la porte-parole du gouvernement espagnol, Pilar Alegría.
Très critique vis-à-vis d’Israël depuis le début de l’offensive à Gaza, Pedro Sánchez a par ailleurs de nouveau dénoncé mercredi la «réponse absolument disproportionnée» du gouvernement de Benjamin Netanyahu à «l’attaque du Hamas» le 7 octobre, jugeant qu’elle «mettait à terre des décennies de droit humanitaire et menaçait de déstabiliser le Moyen-Orient et en conséquence le monde entier».