États-Unis: Kamala Harris attaque Trump et électrise ses partisans lors de son premier meeting

La vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à l'élection présidentielle, Kamala Harris, lors de son premier meeting de campagne à Milwaukee, dans le Wisconsin, le 23 juillet 2024.

Lors de son premier meeting de campagne en tant que candidate démocrate aux présidentielles, la vice-présidente américaine Kamala Harris a tenu mardi un discours résolument tourné vers l’avenir, tout en attaquant son rival républicain Donald Trump.

Le 24/07/2024 à 07h30

Portée par l’enthousiasme autour de son irruption dans la course à la Maison Blanche, Kamala Harris a tenu mardi un discours résolument tourné vers l’avenir lors de son premier meeting de campagne, en attaquant son rival Donald Trump et son «extrémisme».

Le candidat du Parti républicain à la présidentielle de novembre «veut ramener notre pays en arrière», a lancé la vice-présidente des États-Unis dans une allocution énergique à Milwaukee, dans le Wisconsin. «Mais nous ne reviendrons pas en arrière», a affirmé la démocrate à un parterre de partisans électrisés qui l’ont plusieurs fois acclamée.

«Voulons-nous vivre dans un pays de liberté, de compassion et d’État de droit, ou dans un pays de chaos, de peur et de haine?», a-t-elle ajouté, en accusant son adversaire d’être à la solde des milliardaires et de chercher à affaiblir la classe moyenne. Ce dernier, qui tenait une conférence de presse virtuelle au même moment, a lui assuré que Kamala Harris serait «plus facile» à battre que Joe Biden lors de l’élection, en se disant prêt à débattre avec elle.

Pendant ce temps, Joe Biden, rétabli du Covid, est retourné à la Maison Blanche, après un confinement de près d’une semaine dans sa maison de vacances de Rehoboth, sur la côte Atlantique. Il avait dans la foulée transmis le flambeau à sa vice-présidente de 59 ans, qui dispose désormais de moins de quatre mois pour convaincre les Américains.

Lors de son meeting à Milwaukee, l’ancienne sénatrice de Californie a promis de défendre le droit à l’avortement, de lutter contre la pauvreté et de renforcer la classe moyenne. Le choix de cette ville du Wisconsin n’est évidemment pas un hasard: c’est là que s’est déroulée la semaine dernière la convention des républicains, lors de laquelle Donald Trump a été investi comme candidat de ce parti pour l’élection présidentielle du 5 novembre.

Stars et donateurs

Mais le Wisconsin fait aussi, et surtout, partie de la poignée d’États qui devraient décider du sort de cette élection. Donald Trump est apparu jusqu’ici mener la course dans le Wisconsin face à Joe Biden mais il est encore trop tôt pour dire s’il conservera cette avance face à Kamala Harris.

La candidate n’est en campagne que depuis dimanche mais elle est déjà assurée du soutien de la majorité des délégués démocrates -quelque 4.000 personnes chargées de désigner officiellement le ou la candidate du parti.

Les chefs des démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants, Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, parmi les derniers ténors démocrates à ne pas s’être rangés publiquement derrière sa candidature, ont annoncé mardi la soutenir.

La vice-présidente a également reçu le soutien de la star d’Hollywood George Clooney, l’un des premiers grands donateurs démocrates à avoir appelé Joe Biden à se retirer, ainsi que de la milliardaire et philanthrope Melinda French Gates, ex-épouse du cofondateur de Microsoft Bill Gates.

Le puissant syndicat des métallurgistes, l’USW, lui a également apporté son appui, soulignant dans un communiqué que Mme Harris avait toujours défendu les intérêts des travailleurs durant ses quatre années aux côtés de Joe Biden. Illustration de l’enthousiasme autour de la candidature de Kamala Harris: son équipe de campagne a annoncé mardi matin avoir levé plus de 100 millions de dollars depuis qu’elle s’est déclarée candidate.

Par Le360 (avec AFP)
Le 24/07/2024 à 07h30