Le Sénat américain a validé jeudi la nomination de Robert Kennedy Jr à la tête du ministère de la Santé, en dépit de la vive opposition d’élus démocrates et de scientifiques qui dénoncent notamment ses positions antivaccins. Le neveu du président assassiné JFK a bénéficié lors de ce vote du soutien de la majorité républicaine et a obtenu 52 voix, 48 élus ayant voté contre.
Le sénateur républicain Mitch McConnell, ancien chef de la majorité à la chambre haute, fut le seul dans le camp présidentiel à s’y opposer. «Je ne cautionnerai pas la remise en cause de traitements qui ont fait leurs preuves», a justifié le ténor conservateur à propos des vaccins.
BREAKING: The Senate has confirmed RFK Jr. as HHS Secretary in a 51-48 vote. Mitch McConnell was the only Republican to vote no. God help us all.
— Republicans Against Trumpism (@rpsagainsttrump.bsky.social) 13 février 2025 à 17:29
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La désignation de RFK Jr avait inquiété de nombreux scientifiques et professionnels de santé en raison notamment de sa remise en cause de la sûreté des vaccins et de son soutien à des théories conspirationnistes. En dépit de ces positions, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) -dont les Etats-Unis ont annoncé leur retrait prochain- l’a félicité jeudi pour sa nomination.
Vaccins et complot
Ancien démocrate, Robert Kennedy Jr, 71 ans, s’est rallié à Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle après avoir été candidat en indépendant. Ces dernières années, il s’est fait le relais de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19, comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme. Il a également déclaré qu’aucun vaccin n’était «sûr et efficace» et suggéré que le sida pourrait être causé par autre chose que le virus du VIH.
Attaqué par les démocrates sur le sujet lors d’une audition fin janvier, cet ancien avocat en droit de l’environnement avait fortement minimisé ses propos passés, assurant ne pas être «antivaccin» mais «pour la sécurité». Des sénateurs démocrates lui ont également reproché son revirement sur la question de l’avortement. Mais bien que mis en difficulté, il a obtenu la recommandation d’une commission sénatoriale puis la confirmation du Sénat grâce aux votes des républicains.
Celui que ses proches surnomment «Bobby» va désormais prendre la tête d’un ministère employant plus de 80.000 personnes, chargé de la santé des plus de 340 millions d’habitants du pays. Il entend notamment s’attaquer au problème de la «malbouffe», un combat qu’il mène de longue date et qui est salué par des personnalités des deux bords de l’échiquier politique.
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