Elles ont défilé pendant deux heures dans le 7e arrondissement, sur la rive gauche du Rhône, scandant des slogans anticapitalistes et anti-policiers, a constaté une journaliste de l’AFP.
La manifestation a été entourée d’un important dispositif policier et s’est tenue sans incident majeur mais avec des vagues sporadiques de tension, quelques tirs de gaz lacrymogènes et au moins un abribus dégradé, selon la même source.
Selon la préfecture, il a été fait «usage de moyens lacrymogènes pour disperser des groupes ciblant des forces de l’ordre avec des jets de projectiles, des auteurs de dégradations d’abribus et un groupe harcelant un agent de police qui venait d’interpeller un individu».
Les autorités ont estimé à une cinquantaine le nombre «d’individus à risque» parmi les manifestants et ont annoncé quatre interpellations.
Le 1er mai à Lyon avait été marqué par des actions violentes, des heurts avec les forces de l’ordre et d’importantes dégradations sur le parcours.
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La préfecture du Rhône avait alors décidé d’interdire cette nouvelle manifestation samedi mais les organisateurs ont saisi le tribunal administratif vendredi par une procédure de référé liberté et obtenu gain de cause samedi.
La préfecture a par ailleurs annoncé vendredi des mesures (manifestations interdites, transports perturbés et large périmètre de sécurité) en vue d’un déplacement d’Emmanuel Macron lundi à Lyon.
Des appels à manifester ont été lancés en prévision de cette visite du chef de l’Etat, qui doit y présider une cérémonie en hommage à la Résistance française et à Jean Moulin, incarnation du héros-résistant, à l’approche du 80e anniversaire de son arrestation par la Gestapo, à Caluire-et-Cuire, près de Lyon.