Le magazine le Point s'interroge: «interdit d'exercer son métier d'enseignant en Belgique, Yacob Mahi peut-il obtenir l'autorisation de donner des cours dans un autre pays de l'Union européenne, en l'occurrence en France?». On en sait aujourd’hui un plus sur le casting des enseignants, dont la liste est publiée sur le site du centre et autant dire que Tariq Ramadan n’a pas fini de faire des vagues.
Le recruteur de Yacob Mahi, Tariq Ramadan, bien que mis quatre fois en examen pour viol en France, avait annoncé à la fin du mois d’août l’ouverture de «Chifa», un centre de recherche et de formation situé en région parisienne, où des cours d’humanisme, d’éthique mais aussi de féminisme pour ne citer que ces matières, seront dispensés.
Un théologien condamné en Belgique
Et c'est en sa qualité de théologien et d’islamologue que le dénommé Yacob Mahi, ancien enseignant d'un établissement secondaire à Anderlecht, en Belgique, a été recruté. Il doit dispenser au sein de ce centre fondé par Tariq Ramadan une formation sur la foi et la croyance.
Or, Yacob Mahi, professeur de religion islamique qui travaillait à l'athénée Leonardo Da Vinci à Anderlecht, a été reconnu coupable en Belgique, en novembre 2019 d’attentat à la pudeur, d’incitation à la débauche et de harcèlement, à l’encontre d’un mineur de moins de 16 ans, et de coups et blessures à l'égard d'un autre élève de l'établissement scolaire.
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Yacob Mahi, qui a toujours soutenu Tariq Ramadan lorsque celui-ci a été accusé de viol, a, de son côté, toujours nié et démenti les faits qui lui sont reprochés et qui datent de 2014.
Le centre Chifa, que Tariq Ramadan s'apprête à lancer, alors même que son adresse précise n'est pas encore divulguée sur son site Internet, avait annoncé que les cours en distanciel ou en présentiel seraient assurés dès ce mois d’octobre, par une équipe d’une douzaine de professeurs.