Le site gabonreview.com précise que la convention de financement relative à ce prêt a été signée le 11 novembre par le ministre de l’Economie et le président de l’établissement bancaire, à Beijing en Chine. Ce prêt, destiné essentiellement à la construction et à l’équipement de trois centres de formation et de perfectionnement professionnels, est un crédit préférentiel acheteur, d’une maturité de vingt ans avec un différé d’amortissement de cinq ans et un taux d’intérêt fixe de 2 %.
Dans les détails, le projet sera réalisé par la société Avic international holding corporation, conformément au contrat signé le 15 juin 2013 avec le ministre de la Formation professionnelle. Ainsi, il s’agira de la construction, pour chaque centre dans les villes citées, d’un campus, des ateliers et des laboratoires, entièrement équipés. «Ce programme contribuera, de manière significative, au renforcement des capacités de formation et de perfectionnement professionnels, ainsi qu’à la résorption du chômage des jeunes, privés d’enseignement de niveau post-primaire», estime un haut cadre gabonais.
Il faut dire, qu’à long terme, ce projet facilitera la coordination du développement des compétences dans les emplois indépendants et productifs, ainsi que l’expansion du bassin national de main-d’œuvre de niveau intermédiaire, crucial pour le développement national. Notons qu’au Gabon, l’Eximbank finance, entre autres, la construction du barrage hydroélectrique du grand Poubara, ainsi que le transport d’énergie électrique.
Force est de souligner que le Gabon accorde une place de choix à la formation professionnelle dans sa stratégie de développement.
Pour réussir ce challenge, le Maroc est notamment sollicité. Ainsi, lors de la visite de du roi Mohammed VI à Libreville en juin dernier, dans le cadre de sa tournée africaine, le souverain et le président gabonais Ali Bongo ont procédé au lancement des travaux de construction d’un centre de formation professionnelle dans les métiers du transport et de la logistique. La réalisation de ce projet, qui a mobilisé des investissements de l’ordre de 57 millions de dirhams, est portée par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable.
Le pays a par ailleurs chargé, en 2014, le CEMEQ (Centre d’élaboration des moyens d’enseignement du Québec) de conduire les opérations d’élaboration et de production de 37 programmes dont 20 porteront sur les métiers émergents. De même , le centre québécois va apporter un appui à l’implantation de l’APC (Approche par compétence) dans les centres de formation et conduire des opérations de développement de supports didactiques.