«Qu’est-ce qui est important? Plus d’aide, plus rapidement», a-t-il martelé soulignant que les quelques dizaines de camions qui étaient passés de l’Egypte vers Gaza étaient «insuffisants». «Personnellement, je pense qu’une pause humanitaire est nécessaire pour permettre à l’aide humanitaire d’être distribuée», a-t-il déclaré à son arrivée au Luxembourg pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Selon M. Borrell, cette hypothèse, réclamée par le patron de l’ONU Antonio Guterres, sera au menu des discussions au Luxembourg mais aussi à Bruxelles où les dirigeants des Vingt-Sept doivent se retrouver en sommet jeudi et vendredi.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, a souligné combien cet objectif lui semblait difficile à atteindre à ce stade en raison de l’attitude du Hamas. «Il y a une organisation qui contrôle Gaza, qui envoie des roquettes tous les jours, qui a perpétré une attaque sur le territoire israélien», a-t-il dit. «La question est donc de savoir comment un tel cessez-le-feu pourrait être mis en place ; il faut qu’il s’applique aux deux côtés», a-t-il ajouté.
«Quadrature du cercle»
«Il est essentiel de lutter contre “le terrorisme” (...) et en même temps, tout doit être fait pour atténuer les souffrances incroyables des deux millions de Gazaouis. C’est la quadrature du cercle. Mais cette quadrature du cercle, nous devons l’affronter ensemble», a souligné en écho la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock.
Sur le terrain, alors qu’un second convoi de camions est entré dimanche dans le territoire dirigé par le Hamas, le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont «affirmé qu’il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale», selon un communiqué de la Maison Blanche.
Samedi, lors d’un «Sommet pour la paix» au Caire, Antonio Guterres a appelé à « agir maintenant pour mettre fin au cauchemar », réclamant un «cessez-le-feu humanitaire». «Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d’aide est nécessaire» a ainsi martelé le secrétaire général de l’ONU, alors que seules quelques dizaines de camions sont passés de l’Egypte vers Gaza. un chiffre totalement insuffisant pour l’ONU qui réclame 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis.