Gaza: un appel à un cessez-le-feu "inconditionnel" au menu de l'Assemblée générale de l'ONU

Dans un camp de fortune pour Palestiniens déplacés dans la région de Nahr al-Bared à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2024

Dans un camp de fortune pour Palestiniens déplacés dans la région de Nahr al-Bared à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2024. AFP or licensors

L’Assemblée générale de l’ONU se prononce mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza, un appel symbolique après le veto américain à un texte similaire au Conseil de sécurité.

Le 11/12/2024 à 07h48

Fin novembre, les Etats-Unis ont utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien qui mène depuis plus d’un an une offensive militaire dans le territoire palestinien en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Les Américains, insistant pour conditionner la trêve à la libération des otages, avaient cette fois empêché le Conseil d’exiger un cessez-le-feu «immédiat, inconditionnel et permanent» à Gaza.

Désormais habituée à prendre le relais du Conseil largement paralysé sur des dossiers brûlants comme Gaza, ou l’Ukraine, l’Assemblée générale apporte régulièrement son soutien politique aux Palestiniens.

Cette fois, elle devrait, sauf surprise, adopter mercredi une résolution très similaire à celle bloquée au Conseil en novembre, mais non contraignante.

Le texte réclame ainsi «un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » ainsi que « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages».

Il demande également un accès sûr et «sans entrave» à une aide humanitaire d’ampleur, y compris dans le nord «assiégé» de Gaza et dénonce toute tentative d’ «affamer les Palestiniens».

L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

La campagne militaire de représailles lancée par Israël a fait au moins 44.786 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

«Coeur sanglant de la Palestine»

«Aujourd’hui, Gaza est le coeur sanglant de la Palestine et une blessure ouverte pour l’humanité», a déclaré l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour au premier jour des débats de l’Assemblée la semaine dernière.

«Les images de nos enfants dans des tentes incendiées, le ventre vide et sans espoir ni horizon, après avoir subi plus d’un an de souffrances et de pertes, devraient hanter la conscience du monde et pousser à agir pour mettre fin à ce cauchemar», a-t-il plaidé, réclamant également la fin de «l’impunité».

Le projet de résolution insiste d’ailleurs sur «le principe de responsabilité», et demande au secrétaire général de l’ONU de présenter des «propositions» pour soutenir le «respect» de ce principe, par l’intermédiaire de mécanismes existants ou en en créant de nouveaux.

La première version du texte vue par l’AFP voulait directement créer un mécanisme international pour aider à enquêter et à poursuivre les personnes responsables des crimes commis dans les territoires palestiniens depuis 2014.

L’Assemblée générale a déjà créé de tels mécanismes, par exemple pour aider à collecter les preuves des crimes commis en Syrie à partir du début de la guerre civile en 2011.

Un deuxième projet de résolution sur la table mercredi se penche sur le sort de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont les opérations dans les territoires palestiniens sont menacées par une récente loi israélienne.

Le texte, estimant que l’Unrwa est «irremplaçable», appelle Israël à respecter son mandat et à lui permettre de poursuivre ses opérations «sans entrave ni restriction» dans les territoires palestiniens.

Israël a par avance dénoncé ces nouveaux textes.

«Si vous voulez vraiment la paix, cela commence par le démantèlement de cette structure de haine et de glorification du terrorisme», a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon, en référence à l’Unrwa dont Israël accuse des employés d’avoir participé aux attaques du 7 Octobre.

Le pays a plus généralement dénoncé de nouvelles résolutions qui «vilipendent Israël» et mettent en lumière les «partis pris et préjugés» des Nations unies.

Par Le360 (avec AFP)
Le 11/12/2024 à 07h48

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Le Maroc devrait s investir sdans ce cessez le feu.....en tant qu alliè incontournable d Israel.

Quand on sait qu à priori 86 % de la bande de Gaza est détruite (info l Office des médias bande de Gaza) 34 hôpitaux 80 centres de santé et près de 60 000 morts femmes enfants hommes vieillards....on peut légitimement se demander où se trouvent les otages et est ce qu ils sont en vie....et Israël met le feu à toute la région et somme toute quelqu un de normalement constitué intellectuellement ne peut que penser qu Israël a des objectifs bien plus grands qu aller récupérer les otages...Israël servant également de proxi pour les USA de Biden et les occidentaux face en fait à l Iran et à Poutine...

Vos chiffres et ceux de cette officine fantoche sont archi bidons, et je vous invite a les revoir , à défaut d’être circonspect et surtout de retrancher les milliers de salafistes tués au combat . La planète entière a vu comment les islamistes du Hamas utilisent et détournent de leurs usages, les hôpitaux, les écoles et les mosquées. Pour le cessez le feu , Il suffit simplement de libérer les otages. Mais cela vous ne pouvez le concevoir, et pourtant, il va bien le falloir bientôt .

C'est pourtant simple, sans libération des otages israéliens et sans accord sur leurs libérations, il n'y aura pas de cessez le feu "inconditionnel" a Gaza. A bon entendeur.

Vous avez une drôle d’échelle de valeurs , Je parle des otages israéliens (hommes, femmes enfants et bébés ) retenus vivants ou assassinés par les islamistes du Hamas et du djihâd islamique. Vous voulez les comparer avec des violeurs salafistes coupeurs de têtes de la Nuhba arrêtés et détenus en Israel. Vous n’avez aucune retenue vous? pff….

On attend aussi la libération des 9 000 otages palestiniens des les prisons israéliennes, des enfants, des femmes et des hommes, sans jugement, qui sont torturés et violés avec des preuves pas comme les israéliens qui se font contredire par leur propre otages qui remercient le traitement du Hamas.

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