Guerre en Ukraine: pas de décision sans Kiev ni les Européens, affirment des ministres de l’UE

Les chefs des diplomaties de l'Italie, la Pologne, l'Espagne, l'Ukraine, la France, l'Allemagne et du Royaume-Uni, lors d'une réunion sur la défense européenne, à Paris, le 12 février 2025.

Les chefs des diplomaties de six pays européens et de l’Ukraine ont affirmé, mercredi soir, que l’Europe et Kiev devaient «participer à toute négociation» sur une résolution du conflit, au moment où les présidents américain et russe ont convenu de lancer des négociations «immédiates» sur l’Ukraine.

Le 13/02/2025 à 07h12

«Nous souhaitons échanger sur la voie à suivre avec nos alliés américains», indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion à Paris des chefs de la diplomatie française, allemande, polonaise, italienne, espagnole, britannique et ukrainienne.

«Nos objectifs communs doivent être de placer l’Ukraine en position de force. L’Ukraine et l’Europe doivent participer à toute négociation», ajoute le communiqué après la réunion qui a duré plusieurs heures, dans un contexte d’accélération diplomatique entre Moscou et Washington autour de la guerre en Ukraine.

«L’Ukraine doit bénéficier de solides garanties de sécurité. Une paix juste et durable en Ukraine est une condition nécessaire à une sécurité transatlantique forte», ajoute le texte, qui rappelle l’engagement des pays européens en faveur de l’«indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale» de l’Ukraine.

«Il n’y aura aucune paix juste et durable en Ukraine sans la participation des Européens», avait lancé avant le début de la réunion le Français Jean-Noël Barrot, tandis que l’Allemande Annalena Baerbock et l’Espagnol José Manuel Albares Bueno assuraient qu’aucune décision sur l’Ukraine ne pouvait être prise «sans l’Ukraine».

Cette réunion s’est tenue après que Donald Trump et Vladimir Poutine se sont parlé pendant plus d’une heure et ont décidé, selon la présidence américaine, de lancer des négociations «immédiates» pour mettre fin au conflit en Ukraine.

Donald Trump a promis une rencontre prochaine avec son homologue russe et prédit un cessez-le-feu «dans un futur pas si lointain» en Ukraine. Le président américain a ensuite informé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de l’appel avec Vladimir Poutine. Ce dernier a de son côté dit vouloir trouver une «solution de long terme» au conflit ukrainien via des «pourparlers de paix», a annoncé le Kremlin.

«Loi du plus fort»

Les Européens, qui craignent d’être laissés à l’écart des négociations, tentent d’affirmer une position commune. «Abandonner l’Ukraine, forcer l’Ukraine à la capitulation, ce serait consacrer définitivement la loi du plus fort», a lancé le ministre français avant la réunion de Paris.

Le monde n’est pas «une jungle», a de son côté estimé le chef de la diplomatie espagnole. «Nous avons un ordre mondial fondé sur la charte de l’ONU qui fonctionne depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale au bénéfice de tous», a encore rappelé M. Bueno.

Dans le même temps, à Bruxelles, le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a clairement tracé mercredi les lignes rouges de Donald Trump sur l’Otan et l’Ukraine. Il a jugé «irréaliste» d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014, c’est-à-dire comprenant la Crimée. De même, une adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique n’est «pas réaliste», a-t-il dit.

Par Le360 (avec AFP)
Le 13/02/2025 à 07h12

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C’est du bla-bla politicienne ! L’accord se fera exclusivement tripartite USA-Russie-Ukraine . Les Européens s’y feront par nécessité et pragmatisme car personne ne veut de cette guerre dégénérant à leur porte, coute cher et impacte la supply chain! Les Européens vont chercher à récupérer une partie de leur blé et chaque pays va négocier pour son 🥩; c’est la règle des compromis et la diplomatie fermée L’USA fera sa politique étrangère en vertu Américain-first. Ceux qui croyaient aux partages des richesses, à la solidarité, aux changements climatiques, finiraient par admettre cette réalité ! Certes la démocratie est la clé du développement; mais les peuples du monde ne veulent plus perdre leur identité première ! Il sera de même pour le proche-orient ! La vie est une course de relais !

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