La cérémonie funèbre s’est déroulée dans l’enceinte du Camp Almamy Samroy Touré, une des principales garnisons militaires de la capitale Conakry, où est établi le Commandement de l’armée guinéenne.
Le Lieutenant-colonel Marwane Diallo et l’Adjudant-chef Jacob Loua, tous deux membres du bataillon guinéen baptisé «Gangan», ont été tués dans la nuit du 27 au 28 novembre à Kidal pendant les assauts de groupes armés hostiles.
A l’occasion, la haute hiérarchie militaire a tenu à rappeler que les deux casques bleus guinéens ont accompli leur mission avec courage, abnégation et professionnalisme. «L’intégrité de nos deux martyrs, leur amour pour la patrie et leur détermination à participer à cette mission de maintien de la paix sur un terrain si difficile qu’est le nord Mali, n’ont jamais fait défaut», a souligné le Colonel Ibrahima Sory Bangoura, commandant du bataillon pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-unies pour la stabilisation au Mali –Minusma-, à Kidal.
Les autorités militaires ont réitéré la volonté du contingent guinéen à poursuivre sa mission sur le territoire malien. Elles ont réaffirmé que le bataillon «Gangan» ne cédera ni à la peur, ni à la panique.
Selon le ministre délégué à la Défense nationale, Me Abdoul Kabèlè Camara, la «lâche attaque» dont les militaires guinéens ont été victimes renforce au contraire la volonté de la Guinée à lutter contre la barbarie et l’obscurantisme. «Les forces de défense et de sécurité guinéennes restent plus que jamais mobilisées et vigilantes afin d’assurer la protection des populations et de leurs biens», a-t-il réaffirmé.
Le corps diplomatique basé à Conakry a également loué les efforts de deux militaires tombés sur le champ de la bataille contre le terrorisme. «Ces deux vaillants soldats sont morts pour la défense des intérêts et des valeurs de la République du Mali. Nous leur serons infiniment reconnaissants», a fait remarquer l’ambassadeur du Mali Malick Sangaré.
En reconnaissance de services rendus pour la défense de la nation, le président Alpha Condé a décerné aux deux victimes à titre posthume les médailles militaires or et argent de l’Ordre national du mérite de la Guinée.
On rappelle que le Bataillon Gangan a officiellement reçu le drapeau guinéen avant son départ pour le Mali le 18 mai. Fort de 850 soldats, il a reçu pour mandat de contribuer à la pacification du nord du Mali dans le cadre de la Munisma.
